Villers-le-Temple: La ferme de Bourgogne poursuit ses diversifications
La crise du lait c’était en 2010. Jean-François Rigo, agriculteur à Villers-le-Temple en a fait les frais. Après avoir réduit son troupeau de vaches laitières, il a transformé ses installations en pension pour chevaux. Aujourd’hui, il poursuit la diversification de sa ferme en inaugurant ce week-end un gîte grande capacité et une micro-brasserie.
Nous sommes à la ferme de Bourgogne à Villers-le-temple. Dans les pâtures, les chevaux ont remplacé les vaches laitières. En 2010, la crise du lait a porté un coup à l’exploitation, aujourd’hui, la page s’est tournée définitivement. Les anciennes stabulations ont été remplacées par des boxes pour chevaux en pension.
« Je suis agriculteur laitier depuis 32 ans », commente Jean-François Rigo. « Lorsque je suis arrivé ici en 1996, c’était pour augmenter mes quotas. En 2010, avec la crise du lait, ça n’a plus été possible. Mon troupeau est passé de 80 à 25 vaches, et je me suis diversifié bio. Je voulais aussi me soulager aussi dans le travail et j’ai ouvert la pension pour chevaux. En 2019, j’ai mis fin à ma production laitière ».
L’exploitation laitière a donc pris une nouvelle direction, en hébergeant des chevaux, et en développant un petit élevage de poules pondeuses bio. Aujourd’hui la diversification se poursuit avec de nouveaux aménagements au sein-même de la ferme. L’agriculteur vient de transformer son corps de logis en gîte grande capacité.
« Cet espace était devenu trop grand pour moi tout seul. Mes filles étant parties, ma femme décédée, j’ai transformé mon ancienne habitation en gîte pour 12 personnes. J’ai aménagé l’ancien fenil en appartement où je vis avec ma nouvelle compagne ».
Ce nouvel accueil champêtre sera inauguré ce week-end, en même temps que la micro-brasserie qui s’est également implantée dans la cour avec la « li cince de Bourgogne », la bière locale de l’agriculteur qui s’éloigne résolument de son ancienne profession.
« Aujourd’hui, le métier est devenu bien trop accaparant. Les petits producteurs n’ont plus de poids face à l’industrialisation et la mondialisation de l’agriculture. Ce n’est plus pour moi. J’arrête sans aucun regret ».
C’est en vendant une partie de ses terres que Jean-François Rigo a pu financer ses nouveaux projets. Il invite le public à venir découvrir ses installation ces 23 et 24 septembre lors de portes ouvertes.
Sophie Driesen
https://lafermedebourgogne.be/