La question de la sécurité du tram au sens large est permanente, omniprésente, à tous les niveaux.Cinq grands axes ont été pris en compte pour sécuriser la ligne de tram : la conception (automatisme, bordures, caméras, freins, etc.) ; la formation et le recrutement ; le management (safety) et l’encadrement (formateurs, experts, etc.) ; la communication et la sensibilisation ; la réalité de terrain. Concernant les rames et les infrastructuresLe matériel roulant, les infrastructures et les outils d'exploitation ont fait l'objet d'études de sécurité approfondies durant plusieurs années. Parmi les dispositifs mis en place : le tram circulera à 90% en site propre, avec une priorité automatique aux carrefours. Deux bordures de couleur et en relief délimitent l’espace de circulation réservée au tram (GLO ou gabarit limite obstacle). Des rétroviseurs-caméras remplacent les rétroviseurs classiques. Ils suppriment l’angle mort. La vision reste nette en cas d’intempéries ou quand il fait sombre.Les rames sont équipées de plusieurs systèmes de freinage. Un système de sablage en augmente l’efficacité. Le conducteur n’est jamais seul, il est toujours en contact avec le PCC. Un tram ne peut d’ailleurs pas circuler sans radio. La veille active : le conducteur passe un doigt sur un capteur à intervalles réguliers. S’il oublie, un avertisseur visuel et sonore lui rappelle de faire la manipulation. En cas d’absence de réponse, le tram déclenche les freins d’urgence. Une phase de marche à blanc est prévue. Elle permettra à chacun de se familiariser avec la présence du tram et donc avec une nouvelle façon de partager l’espace public. Un responsable de la sécurité tram (« safety manager ») travaille de concert avec les responsables d’exploitation et les services techniques pour créer des procédures à suivre et sécuriser la ligne de tram. Sa mission consiste, entre autres, en une analyse des accidents et incidents sur des réseaux étrangers afin d'en apprendre les leçons. Il est notre interlocuteur pour ce numéro de Tram En Commun, dans la vidéo en lien avec cet article. L’occasion de découvrir avec lui quelques exemples de situation qu’il analyse et d’entendre aussi que le tram est singulièrement moins accidentogène que le bus. Les chiffres en France en attestent avec 1000 « victimes » (dont 6 décès et 35 blessés graves) pour 1130 millions de de voyages et 75 millions de kilomètres parcourus en 2019 Alain W