Charte de collaboration entre 5 sports de raquette
L'association francophone de Padel, les fédérations de Tennis de table, de Badminton, de Squash et de Pickleball viennent de signer une charte de collaboration. Objectif, mutualiser leurs ressources dans le but de réaliser des économies d’échelle. Parmi ces sports de raquette une grande absente, l'association francophone de Tennis qui est en conflit avec l' association francophone de Padel.
À l'initiative de l'association francophone de Padel, les fédérations de tennis de table, de badminton, de squash et de Pickleball ont décidé à travers une charte, d'unir leurs forces tout en respectant l'identité propre de chaque discipline. L'objectif est de générer des économies d'échelle. "Le nerf de la guerre, c'est l'argent et nous pouvons dédicacer une personne pour la recherche de subsides au niveau de la Communauté française. Un deuxième exemple, la logistique, acheter du matériel commun au lieu de multiplier le matériel pour l'ensemble des fédérations" explique Marc Bourgeois, le directeur général de l'association francophone de Padel. "Le fait qu'il y ait une charte permet éventuellement de se reposer sur un travail qui a déjà été fait par une autre fédération qui peut être adaptée à la nôtre. Quelque part, c'est un gain de temps, c'est un gain d'énergie et quelque part une uniformité par rapport à tous les sports de raquette" explique Jean-Marc Fraipont, le secrétaire général de la ligue francophone de Squash.
Pour les professionnels du secteur, cette association est positive, car tous ces sports partagent plusieurs paramètres communs. C'est pourquoi il est facile de passer de l'un à l'autre. "Sur le plan physique, on va retrouver l'endurance, on va retrouver la résistance dans certains sports, l'explosivité dans des sports plus comme le squash. Sur le plan tactique, on va retrouver également des notions comme la concentration, le focus, l'attention, la prise de décision. Sur le plan mental également, on va retrouver vraiment beaucoup de paramètres. Donc je pense que c'est une très bonne chose et qu'on retrouve vraiment toutes ces fonctions dans pas mal de sports de raquette" explique Annabel Romedenne, une coach au Squash 22.
Parmi les sports de raquette mentionnés dans cette charte, un grand absent, le tennis et son association francophone, qui dispose également d'une branche Padel et Pickleball. "Le tennis a plutôt une vision économique de la situation et nous, nous avons une vision totalement basée sur l'intérêt du sport. Nous avons aussi souhaité mettre des standards élevés concernant la transparence, l'éthique qu'on ne retrouve pas malheureusement du côté de l’ AFT. L'AFT a phagocyté le padel et aujourd'hui le Pickleball, voilà une des raisons pour lesquelles nous n'avons pas la même vision. Nous voulons développer notre propre écosystème, ce qui n'est pas le cas de l’AFT" explique Marc Bourgeois, le directeur général de l'association francophone de Padel. Enfin, un comité de coordination sera mis en place pour superviser les actions définies par la Charte. Ce comité veillera au respect des valeurs partagées et au développement de nouvelles opportunités de coopération.
Enfin du côte de AFT qui s'appelle aujourd'hui Tennis Padel Pickleball Wallonie-Bruxelles on répond à l'AFP par la voix de son chargé de communication Patrick Haumont. "La première chose que je réponds, c'est que tout ce qui est excessif est évidemment insignifiant. Mais les propos de M. Bourgeois sont particulièrement durs envers nous. D'autant que nous avons collaboré trois ans avec l'AFP et que nous avons été obligés de mettre fin à cette collaboration pour des raisons de mauvaise gouvernance. Donc non seulement ses propos sont calomnieux, mais en plus ils sont irréels, à sa place, je serais plus modéré."
Quant à la problématique d'avoir d'un côté le Tennis Padel Pickleball Wallonie-Bruxelles et de l'autre côté des structures comme l’AFP et Pickleball Belgium, il ajoute : "il est évident que pour un joueur de tennis, de padel ou de pickelball, ce serait mieux d'avoir une seule fédération mais je rappelle que en Tennis, il n'y a que nous. On a travaillé trois ans avec avec l’AFP mais malheureusement pour des raisons de gouvernance, on a dû arrêter et nous avons tendu la main à Pickleball Belgium bien avant d'intégrer le pickelball mais Pickleball Belgium n'a pas daigné accepter même de nous rencontrer. Nous, on ne demanderait pas mieux qu'il n'y ait qu'une seule fédération pour les affiliés. Mais ça n'a pas été possible, vraiment pas à cause de nous" précise encore Patrick Haumont, chargé de communication à Tennis Padel Pickleball Wallonie-Bruxelles.