Les 500 travailleurs liégeois de Liberty Steel citent leur employeur en faillite

Nous vous l'annoncions il y a une semaine, alors qu'ils ne sont plus payés depuis trois mois, les travailleurs du sidérurgiste Liberty Steel réclament la mise en faillite de leur entreprise. Ils réitèrent leur demande.
"Nos outils sont à l'arrêt depuis de nombreux mois et les travailleurs ne sont plus payés depuis trois mois," déplore Farouk Chennit, secrétaire régional ACV-CSC Metea à Liège. La colère est partagée par son collègue Alexandre Caruana, délégué Setca chez Liberty Liège. "Nous avançons en front commun et nos conseils vont envoyer ce mercredi un courrier au tribunal afin de citer en faillite Galati et sa succursale liégeoise. Même si cela va à l'opposé de nos valeurs de demander une faillite, c'est dans l'intérêt des travailleurs."
La justice s'inquiète aussi de la situation. Elle a convoqué mardi prochain la direction locale de Liberty. Un juge délégué du tribunal de l'entreprise de Liège devrait ainsi l'interroger sur la situation financière de la succursale belge et les dettes qu'elle doit vis-à-vis des créanciers. Sans un plan d'apurement convaincant déposé par la direction, le juge délégué pourrait décider de renvoyer le dossier au procureur pour lancer une procédure en faillite.
D'après les syndicats, le passif se chiffre à 43 millions d'euros, avec une dette de 32 millions auprès de l'ONSS et au niveau du précompte professionnel ainsi que trois millions pour non-versement des salaires des travailleurs.