Faciliter l'intégration des personnes étrangères dans les entreprises
D'un côté, 162 métiers en pénurie en Wallonie, de l'autre, de la main d'oeuvre étrangère qui cherche à intégrer le marché de l'emploi. Entre les deux, des contraintes que différentes associations essayent de réduire.
Et pour ce faire, la CODEF, une des organisations représentant le secteur non marchand, organisait une série d'ateliers à destination d'associations et d'entreprises. Objectif, leur expliquer les difficultés que rencontrent les personnes d'origine étrangère pour s'insérer. Et bien sûr, proposer des solutions pour faciliter l'intégration dans les entreprises.
Barrière de la langue, difficulté de recrutement ou encore reconnaissance des diplômes, les embuches sur le chemin du travail peuvent être multiples. Olivier Beernaert, coordinateur au CIRE, plateforme qui aide les personnes d'origine étrangère à s'insérer à Bruxelles, nous donne un exemple. "L'expérience n'est pour l'instant par prise en compte par la Fédération Wallonie-Bruxelles. Donc quelqu'un qui a 10 ans d'expérience dans le secteur des soins infirmiers, mais n'a pas eu suffisamment d'heures de stage pendant son cursus, va voir son diplôme ne pas être reconnu. Et ne va donc pas pouvoir exercer son métier en Belgique."
Et quand on sait que 162 métiers sont considérés comme étant en pénurie en Wallonie, ces expériences-là pourraient être utiles aux différents secteurs concernés: construction, industrie, Horeca ou encore soins de santé.
Cela dit, d'autres solutions existent, en cas de difficulté à faire reconnaitre ses diplomes. C'est la reconnaissance des compétence. Un dispositif que propose la Cité des Métiers de Liège. "L'idée est de faire valider en une demi-journée ou une journée, les compétences qu'on prétend avoir. Toute personne de 18 ans ou plus peut passer ce test pour des compétences particulières, qu'elle peut valoriser ensuite. Ca permet notamment de réduire les temps de formation."
Reste, que l'insertion des personnes d'origine étrangère est un défi. Elles sont proportionnellemnt plus nombreuses que les Belges à être au chômage. Jusqu'à deux fois plus, pour certains groupes de nationalité.