CultureL avec Bouli Lanners, "le Minotaure sensible" de Fabrizio Borrini et "au coeur de l'épure" de Jacques Clauzel
Sorti le 23 mars sur nos grands écrans, le nouveau film de Bouli Lanners lui a permis de réaliser trois souhaits. Il a marqué une rupture avec ses 4 longs-métrages précédents en proposant une réalisation moins « film d’auteur », plus grand public. Il a présenté une histoire d’amour entre deux personnages dans la cinquantaine et il a tourné en Ecosse, un pays auquel il voue une véritable passion malgré son attachement à la région liégeoise.
« Nobody has to know » est l’histoire de Phil, un Belge vivant sur une ile écossaise. A la suite d’un AVC, il a perdu la mémoire. Millie, la fille de son employeur, lui fait croire qu’ils sont ensemble et vivent une histoire d’amour.
Millie est interprétée par Michelle Fairley, connue pour son rôle de Catelyne Stark dans Games of Throne. Surnommée Ice Queen, la Reine des Glaces, c’est une vieille fille coincée par les convenances en vigueur dans cette île, fief de l’église presbytérienne, très rigoriste, marquée par une ambiance rappelant les débuts du 19ème siècle.
Pour Bouli Lanners, qui a écrit et réalisé le film avec une équipe anglophone, jouer en anglais était un véritable challenge ce qui ne l’a pas empêché de remporter le prix d’interprétation masculine au festival de Chicago.
Le comédien et réalisateur liégeois planche déjà sur son prochain projet. Il s’agit d’une adaptation du roman « Nature humaine » de Serge Joncour, Prix Fémina en 2020, une chronique de l’évolution de l’agriculture entre 1976 et 1999. Un récit qui intègre une forte dimension politique et écologique. Ce projet représente aussi une première pour Bouli Lanners qui, manifestement, à envie d’élargir ses horizons et tenter de nouvelles choses.
F. Bonivert