Autour de Saint-Lambert - Vu du Ciel

"Autour de Saint-Lambert - Vu du Ciel". François Boutay, pilote cameraman, et Eric Ortmans, journaliste, survolent la ville de Liège, quartier par quartier. Voici leurs plus belles images au-dessus et autour de la place Saint-Lambert.

La place Saint-Lambert est le berceau historique de Liège. C’est ici que se dressait la cathédrale Notre Dame et St-Lambert, qui a été démolie lors de la Révolution liégeoise. L’allure actuelle de la place saint Lambert a été conçue par l’architecte-urbaniste Claude Strebelle. Au centre de la place, sous une grande dalle de béton, un archéoforum présente des vestiges archéologiques du site, qui témoignent d’une occupation déjà à la Préhistoire, il y a 50.000 ans.
 
LE PALAIS DES PRINCES-EVEQUES        
 L’ancien palais des Princes-Evêques de Liège est considéré comme un des plus vastes édifices civils gothiques au monde. Il bénéficie du label de Patrimoine européen, qui le place parmi les plus beaux palais du continent. Le palais, avec ses deux cours, a été construit sous l’impulsion du Prince-évêque Erard de la Mark, dans la première moitié du XVIe siècle. Dans la première cour, accessible aux visiteurs, se dressent 60 colonnes exceptionnelles, toutes différentes, décorées de motifs Renaissance. La façade du côté de la place Saint-Lambert a été détruite dans un incendie au 18e siècle. Elle a été reconstruite, en style classique sous Georges-Louis de Berghes, qui y a affiché son blason. Au milieu du XIXe siècle, après l’indépendance de la Belgique, une aile néogothique a été construite pour abriter le siège du gouvernement provincial.
La façade retrace l’histoire de la ville et de la principauté, au travers de 42 statues et d’une vingtaine de bas-reliefs.
 
LA PLACE DU MARCHE                                            
 Avant la révolution liégeoise, quand la cathédrale était toujours bien là, c’est la place du marché qui était la principale place du centre de Liège. La place du Marché abrite le Perron, le plus emblématique des monuments de la cité, symbole des libertés liégeoises. Le perron a d’abord été l’emblème de l’autorité des Princes évêques de Liège, pour devenir, progressivement, le symbole des libertés liégeoises. Le perron a été l’endroit où était appliquée la justice ; on y prononçait les jugements, et  certains châtiments y étaient exécutés, comme la mise au pilori. Au fil du temps, des modifications et des rénovations ont été apportées au monument, notamment au 17ème siècle, quand Jean del Cour a placé au sommet  les trois Grâces surmontées d’une pomme de pin. La colonne et les 3 grâces, abimées par le temps, ont été remplacées par des copies en marbre de Carrare, en 2019. Malgré son espace exigü, la place du marché accueillait au 18e siècle plus de 200 marchands. L’endroit est plus calme aujourd’hui, et plutôt agréable, avec ses terrasses arborées, ses nombreux cafés et restaurants. Derrière les toitures des maisons se profile le dôme de l’église Saint-André, qui a appartenu à l’ordre des chevaliers teutoniques, établi à Liège entre le 13e et la fin du 18e siècle.
 
L'HOTEL DE VILLE                            
L’hôtel de ville de Liège, qu’on appelle aussi « La Violette », est une construction de style classique, élevée au début du 18e siècle. Le bâtiment a été construit en briques et pierres calcaire, sur 3 étages. Son fronton arbore les armoiries du prince-évêque de l’époque, Joseph-Clément de Bavière. Si la crosse et l’épée symbolisent ses pouvoirs temporels et religieux , l’aigle bicéphale impérial, rappelle que la principauté de Liège a été un des Etats du saint empire germanique,. A l’arrière, une petite cour est encadrée par les hauts bâtiments, construits sur un plan en forme de U. Un escalier à double rampe permet d’accéder au grand hall d’entrée, à l’étage .
 
LA GRAND POSTE 
L’ Hotel des Postes est un édifice réalisé en pierre calcaire, dans un style néo-gothique, inspiré de celui de l’ancien palais liégeois des princes évêques. Le corps principal a été agrémenté d’une tour d’angle, surmontée d’une flèche. Parmi les décorations sur la façades, une série de statues honorent d’anciens bourgmestres de Liège des 15e, 16e et 17e siècles. La bâtiment a été inauguré en 1901 ; différents services postaux, y sont restés  jusqu’en 2002. Repris en 2016 par Meusinvest, le bâtiment a rouvert ses portes en 2021, et abritait alors des entreprises, des locaux et studios d’enregistrement de l’université de Liège, ainsi que des établissement Horeca, dont un avec une grande terrasse au premier étage.
 
LA COLLEGIALE SAINT-DENIS                                                
La collégiale St Denis a été fondée sous l’épiscopat de Notger, premier prince évêque de Liège, au 10e siècle. Le clocher de l’édifice aurait été une des tours de guet de l’ancienne muraille d’enceinte qui protégeait la jeune cité de Liège. La collégiale a été transformée et enrichie au cours des siècle ; elle présente différents styles : roman, gothique, baroque et rococo. La décoration intérieure date du 17e siècle. La pièce la plus remarquable est ce retable en bois, aux dimensions impressionnantes. Il mesure 4mètre 80 de haut et date du 16e siècle. Près de 150 personnages  représentent la Passion du Christ, ainsi que des épisodes des vies de Saint-Paul et de Saint-Denis.
 
LES HOTELS DESOER DE SOLIERES ET DE BOCHOLTZ
Au pied de la collégiale sainte croix, se trouvent deux anciens hôtels particuliers du 16e siècle. A mi pente de la rue Haute Sauvenière, l’Hôtel Desoer de Solières est construit sur un plan en L. Sérieusement endommagé par un incendie, en 1995, il a été rénové et abrite depuis 2003, l'Espace Wallonie – Liège.
A côté se trouve l'hôtel de Bocholtz, qui doit son nom à un Chanoine de la Cathédrale Saint Lambert du 16 siècle. Le bâtiment présente une architecture de style mosan. Racheté fin des années 60 par le groupe bancaire, qui l’a profondément rénové, il est retourné dans la sphère privée en 2013, et propose ses espaces pour des évènements privés ou d’entreprises.
 

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