Des couturières indépendantes s'organisent face à la pénurie de masques

Si aujourd’hui l’accès au masque est un peu plus simple,cela n’a pas toujours été le cas. Pendant toute une partie du confinement il a fallu compter sur les initiatives de certains citoyens en professionnels. Parmi eux, une couturière berlozienne a participé à la création d’un collectif international afin d’assurer l’approvisionnement en masques.

Stéphanie Lurkin est une couturière indépendante spécialisée dans les articles pour enfants. En quelques semaines elle a vu ses activités changer radicalement. Elle consacre aujourd’hui l’entièreté de son temps de travail à la confection de masques. L’objectif : lutter contre la pénurie présente dès le début du confinement. En tant que couturière professionnelle il lui tenait à cœur de proposer des produits de qualité mais les renseignements manquaient. Pour un maximum d’efficacité celle-ci décide alors de participer à la création du collectif « Chacun son Masque » avec des couturières françaises et suisses.  

"Moi je me suis chargée de contacter l'usine Dutra en Belgique, qui, il y a 30 - 40 ans d'ici, faisait tous les masques en tissu pour les cliniques. Ils avaient relancé une production de masques en tissu et ils ont bien voulu me fournir leur patron." explique Stéphanie Lurkin, couturière indépendante. "En France, une autre couturière s'est chargée de contacter des pneumologues, des hygiénistes, etc. L'administratrice en Suisse s'est plus chargée les matières premières, les tissus, de se renseigner pour les prix, de savoir ceux qui avaient les meilleures caractéristiques."

Une coordination internationale

C’est tout un réseau de couturières bénévoles et professionnelles qui se met rapidement en place en Belgique. Ensemble, elles ont réussi à fournir 5000 masques à différents acteurs de terrain, comme les conducteurs de bus, de trains ou encore aux services de police. La demande pour ces produits est forte, pourtant ceux-ci ne peuvent normalement pas porter l’appellation de masques. 

Une certification difficile à obtenir dans les temps

"Je devrais dire que je commercialise des écrans à postillons, mais pas des masques." raconte cette couturière indépendante. "Pour pouvoir vendre un masque classifié, que ce soit comme masque chirurgical ou même comme masque barrière, ils doivent d'abord avoir été testés en laboratoire. Le coût des tests, moi je travaille avec la France en général pour les tests en labo, c'est 1000 - 1200 € sur un délai de 5 à 6 semaines. Et, malheureusement, ici, dans l'urgence, ce n'était pas quelque chose de réalisable."

Pas de certification, mais pas question de faire n’importe quoi non plus ! Cette couturière fait le choix de suivre les recommandations de l’AFNOR, l’Agence Française pour la Normalisation, pour créer ses masques. Au niveau des matières elle fait également le choix d’un coton garanti sans produits nocifs pour la santé. Ses masques disposent également d'une ouverture pour permettre l'insertion d'un filtre. Bien entendu, celle-ci n’oublie pas son public habituel : les enfants !

"J'ai mis au point un masque pour enfants, toujours selon les recommandations de l'AFNOR" raconte Stéphanie Lurkin. "Celui-ci dispose d'un pli central qui va permettre, une fois que le masque est ouvert, d'avoir cet effet "bombé" afin que le masque ne colle pas trop à la bouche et au nez. Toujours pour un souci de confort, pas d'élastique derrière les oreilles, donc des élastiques qui vont venir se mettre derrière la tête et dans le cou. On peut l'ajuster, il suffit de le couper et de le renouer si l'élastique est un peu trop grand. Et avec une petite barre pince-nez très souple, que l'enfant va savoir facilement ajuster pour que ça soit le plus possible adapté à la morphologie."

Ces masques sont à présent accessibles à tous via la boutique en ligne de Stéphanie Lurkin au prix de 7€ l’unité. Dès la mise en vente de ces produits c’est plus de 300 masques qui ont été commandés en 48 heures. 

 

P. Devillers

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