L'ULiège sera capable de produire 80.000 tests salivaires par jour
L'Université de Liège (ULiège) a mis au point un test salivaire qui sera mis à la disposition de la population universitaire dès la rentrée scolaire, a-t-elle fait savoir mardi. L'objectif premier est de tester en masse tant les étudiants que les professeurs et les employés administratifs, afin de récolter des informations au sujet de la propagation du virus au sein d'une entreprise de la taille de l'ULiège.
La production débute cette semaine
"Les premiers kits de ces tests sont produits cette semaine", explique le vice-recteur en charge de la recherche à l'ULiège, Fabrice Bureau. Il ajoute que l'université sera capable de produire 80.000 kits par jour, un projet qui représente un investissement de près de 3 millions d'euros.
La première étape du dépistage peut être réalisée seul
Ces kits permettent aux personnes qui le souhaitent de prélever leur propre salive dans un tube et donc de réaliser seules, sans l'intervention du corps médical, la première étape du dépistage. Ces tests étant réalisés sur base volontaire et anonyme, les candidats pourront ensuite déposer le kit dans une urne. Une analyse PCR sera alors réalisée et les résultats seront partagés sur une plateforme de l'université.
Les 30.000 membres de la communauté universitaire pourront ainsi se faire dépister totalement gratuitement.
Un service aux étudiants et professeurs de l'université
Ce projet présente de nombreux points positifs. "Ces tests offrent tout d'abord un service aux étudiants et professeurs de l'université", explique Fabrice Bureau. "Nous pourrons également savoir de cette manière si le virus est présent dans nos murs et la façon dont évoluent les cas positifs, puisqu'il sera possible de réaliser ce test une fois par semaine. Nous pourrons ainsi prendre les mesures adéquates au moment opportun." Il poursuit: "il s'agit d'une expérience qui n'a jamais été réalisée ailleurs puisqu'on teste majoritairement les personnes malades. Nous pourrons donc récolter des informations sur la façon dont se propage le virus et sur le nombre de personnes négatives dans une entreprise comme l'université, qui regroupe 30.000 membres."
Le vice-recteur de la recherche espère obtenir 2/3 de participations. Il ajoute cependant que seuls 10% des tests permettraient de récolter suffisamment d'informations pour en tirer les conclusions souhaitées.
Le reste des tests à disposition d'entreprises
"Le reste des tests produits seront mis à disposition d'entreprises qui le souhaitent pour un prix démocratique", ajoute-t-il. "Le but final est de mettre cette innovation à disposition de la population, mais actuellement les tests salivaires ne sont pas encore validés au niveau fédéral."
Source : Belga