De moins en moins de personnel au Centre fermé de Vottem
Ce samedi, comme chaque année à l'appel du CRACPE, Collectif de Résistance Aux Centres Pour Etrangers, une manifestation s'est déroulée devant le centre fermé de Vottem. Elle a réuni près de deux cent personnes désireuses de faire entendre un message: celui de voir un jour fermer... ce centre fermé.
Des députés ont pénétré dans le centre (Samuel Cogolati pour Ecolo, Hervé Rigot pour le PS et Julien Liradelfo pour le PTB) ainsi qu'une délégation associative est composée de représentants du CRACPE, du CAL (Centre d'Action Laïque), des Territoires de la Mémoire, et de la JOC (Jeunesse Ouvrière Chrétienne).
Une chaine humaine s'est déployée le long de deux côtés du centre. Un parcours éclairé par des bougies pour, d'après le communiqué du CRACPE: "éclairer avec nos bougies une des faces cachées de la politique migratoire de l’Etat belge : l’enfermement de personnes parce qu’elles n’ont pas ou plus de titre de séjour, en vue de mettre en œuvre leur expulsion vers toutes les insécurités qu’elles ont fuies …".
Pour le CRACPE, les centres fermés comme celui de Vottem ne sont ni plus ni moins que des prisons. Celles-ci demandent un personnel nombreux, notamment de gardiens. Et l'on a appris que le Centre fermé éprouve de plus en plus de difficultés à recruter des gardiens. Preuve, peut-être, du rejet par la population de cette infrastructure et du principe qu'elle véhicule.
Ainsi la population de Vottem qui avait diminué de moitié suite à la période COVID n'aurait pas retrouvé son niveau d'avant la pandémie en raisons notamment de ces problèmes de recrutement.
Cette présence du 24 décembre était aussi l'occasion, "d'apporter du soutien et de la convivialité en ce moment de fêtes, à ceux qui sont privés de tous leurs liens familiaux et amicaux, parce qu’enfermés et souvent loin de leurs proches.", d'après le CRACPE.
Ph. Malburny