Charlemagne fait son retour à Herstal
Un oratoire dédié à Charlemagne vient d’être inauguré à Herstal, où l’Empereur disposait autrefois d’un palais. Il s’agit d’un monument construit par des bénévoles dans les "Jardins de Mariee", un espace de recueillement libre d’accès et situé à Pontisse. L’objectif est notamment de transmettre aux plus jeunes une partie d’histoire de la commune, dont il reste peu de traces.
À Pontisse, si l’église Notre-Dame de Bon Secours ne passe pas inaperçue, il faut par contre être observateur pour découvrir l’indication "Aux Jardins de Marie". Ce havre de paix insoupçonné et créé par des bénévoles se trouve à côté de l’édifice religieux.
Depuis quelques jours, il accueille Charlemagne sous la forme d’une statue de 300 kg réalisée par le sculpteur Francis Jacobs.
Mais pourquoi l’Empereur disparu en 814 a-t-il atterri dans le parc herstalien ? "Parce qu'il venait chasser à Pontisse pour se reposer et ainsi venir, comment vais-je dire, vivre dans son palais de Herstal, gouverner tout son empire", explique Edmond Moreau, le fondateur et gestionnaire des Jardins de Marie. "Vous imaginez ? Nous avons un rôle important. Il est venu chasser dans le village de Pontisse. Donc je voulais l'accueillir de manière officielle pour notre jeunesse et pour l'avenir."
L’oratoire consacré à celui qui est parfois considéré comme le Père de l’Europe fait 4m50 de haut. Cette construction rend hommage à l’œuvre politique et religieuse du roi des Francs.
Lieu ouvert à tout le monde
Si l'histoire a son importance, c'est bien la prière qui est au coeur des "Jardins de Marie". Cet espace d’inspiration chrétienne, propice au recueillement, a vu le jour en 2011 suite à un événement douloureux. "Mon fils a failli mourir", concède Edmond Moreau, le fondateur et gestionnaire des Jardins de Marie. "Il a été écrasé par un mur et était entre la vie et la mort le 28 aout 2007. Et là, j'ai beaucoup prié, prié, prié. J'ai demandé ... et mon fils va bien. Alors j'ai voulu dire merci pour ce miracle, pour cette vie de mon fils et je n'ai pas assez de jours à vivre pour construire des preuves et des témoins qu'aimer c'est donner, donner, c'est aimer."
Avec ses multiples oratoires et ses 12 bancs, le lieu est ouvert à tout le monde et à toutes les convictions religieuses. Que ce soit pour entretenir sa spiritualité ou simplement, trouver un peu de quiétude.
Stéphane Savaris