Hesbaye Frost: Irrigation indispensable pour les cultures de légumes
Les cultures souffrent toutes de la sécheresse. En Hesbaye, 1000 hectares bénéficient toutefois d’un système d’irrigation mis en place par la société de légumes surgelés Hesbaye Frost. Il permet aux agriculteurs d’arroser leurs parcelles. Un arrosage qui se fait aujourd’hui en continu.
En Hesbaye, les grandes cultures qui alimentent en légumes la société Hesbaye Frost souffrent de la sécheresse. Fort heureusement, elles bénéficient d’un système d’irrigation. Les arroseuses tournent jour et nuit.
“Oui, on se lève tôt, et on doit gérer les tournantes des arroseuses. Ici, je suis obligé d’arroser mes carottes. Elles sont sur une parcelle non irriguée, mais j’ai installé des rallonges pour amener l’eau jusqu’à mes légumes”, explique Emmanuel Pirlot, agriculteur et producteur de légumes à Hollogne-sur-Geer.
C’est dans les années 90 que ce système d’irrigation a été mis en place. Au départ il servait uniquement à pallier aux manques d’eau occasionnels. Ces derniers se sont généralisés ces dernières années obligeant les agriculteurs à effectuer des tournantes régulières et intensives avec leurs arroseuses.
“Les légumes ont besoin d’eau, sans eau on ne cultive pas, c’est aussi simple que cela”, clame Amaury Poncelet, agriculteur et producteur de légumes à Berloz. “On est habitué maintenant, les années se ressemblent, soit c’est la sécheresse, soit c’est l’inverse, trop d’eau. On doit faire face à des extrêmes climatiques. C’est devenu notre quotidien”, ajoute-t-il.
Ce sont les bassins de Hollogne-sur-Geer qui alimentent en partie les 30 km de canalisations qui couvrent un millier d’hectares hesbignons. En ce moment, leur niveau reste acceptable. C'est l’eau de rinçage des légumes qui est injectée dans le réseau.
“On a nos propres bassins, puis depuis 2012, ces bassins de la réserve du Haut-Geer. Il y a 7 bassins, mais trois ont déjà atteint leur niveau le plus bas”, explique Arnaud Crevits, conseiller en environnement chez Hesbaye Frost. “Si l’irrigation va permettre de limiter les dégâts sur les cultures, il ne faudrait toutefois pas que cela se prolonge au-delà du mois d’août. Cette sécheresse aura un impact sur la production de l’usine. Un impact difficile à évaluer aujourd’hui.”
Sophie Driesen
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