Le décret paysage divise le personnel de l'enseignement supérieur
Manifestation ce mardi 23 avril sur le campus universitaire du Sart-Tilman à l’appel de la délégation CSC Services Publics de l’ULiège. Elle faisait suite aux propositions d'amendement du Décret Paysage votées à la Commission de l'enseignement supérieur de la Fédération Wallonie-Bruxelles. À l'ULiège, des membres du personnel, soutenus par la CSC, ont voulu faire porter leur voix.
Des membres du personnel ont manifesté leur mécontentement. Suite aux potentiels amendements du Décret paysage votés mi-avril, tout pourrait être chamboulé à quelques semaines des examens si le décret est appliqué immédiatement. "Nous sommes furieux que la commission de l'enseignement supérieur de la Fédération Wallonie-Bruxelles n'ait pas pris en compte notre avis avant de prendre une telle décision", explique Martine Evraud, Responsable CSC Services publics de l'ULiège. Elle ajoute qu'un tel travail supplémentaire au niveau administratif et technologique rendrait, selon les professeurs, les délibérations quasiment impossibles : "Si le décret venait à être appliqué dès cette session du mois de juin, nous devrions complètement modifier les modalités de délibération, les crédits à la réussite ainsi que l'outil informatique".
Les professeurs présents à la manifestation rejoignent le syndicat : "Le temps de travail supplémentaire que cela nécessiterait condamnerait nos vacances d'été, et les délais seraient impossibles à tenir, surtout que de nombreux élèves demanderont des recours", ajoute Frédéric Georges, président du département de droit.
Les professeurs et les membres du personnel qui font entendre leur voix ont des revendications claires : "Nous ne voulons pas que le décret entre en vigueur lors de cette année académique, mais qu'il soit à minima repoussé à la rentrée de septembre. Il faut prendre du temps pour débattre dans le calme des conséquences du décret paysage".
Tom Mathonet