Incendie de la Tour Kennedy : la situation un mois après
Le 24 juin en milieu d’après-midi, un incendie se déclarait dans la Tour Kennedy. Un mois jour pour jour après le sinistre, les occupants ne savent toujours pas quand ils pourront réintégrer la Tour. Une partie d’entre eux éprouvent encore aujourd'hui des difficultés pour se reloger.
Il est aux alentours de 14H, le 24 juin dernier lorsqu’une épaisse fumée noire s’échappe de la Tour Kennedy. Les pompiers mettront plusieurs heures à maitriser l’incendie qui fera 3 victimes et nécessitera la prise en charge de 244 personnes. Un mois plus tard, le relogement des habitants de la Tour reste une question préoccupante. À la ville de Liège, Sébastien Fraiture coordonne la prise en charge des victimes depuis plusieurs semaines. Il fait le point pour nous sur la situation : "Actuellement, la tour n'a pas encore pu être ouverte aux visites des habitants. Pour l'instant, les gens sont soit dans une situation d'hébergement pris en charge par la Ville de Liège et le C.P.A.S. ou par les assureurs. Soit, ils ont pu trouver une solution de logement plus pérenne de leur côté".
Pour une partie des sinistrés, trouver un logement stable demeure donc la priorité. En attendant, ils rassemblent les quelques affaires qu’il leur reste. Tous se préparent à quitter l’hôtel où ils avaient été accueillis en urgence. David Kever est l'un d'entre eux. Pour lui comme pour d'autres sinistrés, une bonne nouvelle est arrivée hier : "Mon assureur Ethias me rallonge d'un mois. Ils m'ont relogé à l'hôtel Mercure. C'est vraiment un soulagement, comme ça j'ai un mois en plus devant moi pour mieux me retourner".
D’autres locataires vont quant à eux continuer à être pris en charge par la ville de Liège. Cette dernière a en effet décidé de leur offrir une solution temporaire. "Pour essayer d'offrir un peu de stabilité et de sérénité, nous avons ouvert, avec l'intercommunale ISoSL, une structure d'hébergement qui va permettre d'offrir [à certains sinistrés] un lieu agréable où loger pendant cinq semaines. Nous allons également les accompagner dans les démarches de recherche d'un logement" détaille Sébastien Fraiture.
Si les sinistrés saluent l’accompagnement des services de la ville, ils demeurent profondément marqués par cet incendie. "Ça fait un mois qu'on est dans les papiers. On est tous ensemble ici, il y a une très chouette solidarité. Mais là, je commence à me rendre compte de ce qu'il me manque : l'intimité et les objets personnels qui étaient à l'intérieur" explique Manu Champagne. David Kever embraye : "On est dans les tracas, dans le stress à l'idée de vouloir rentrer chez nous, aller prendre des photos, parce que ça devient de plus en plus long et c'est pénible".
Comme leurs voisins, David Kever et Manu Champagne attendent désormais de savoir quand ils pourront récupérer leurs affaires. Mais les délais s’annoncent longs, la réintégration des locataires de la Tour Kennedy ne se fera probablement pas avant plusieurs mois voire un an.
L.O.