Artisan bourrelier: un métier en voie de disparition
Voici un métier peu connu et en voie de disparition, celui de sellier-bourrelier. Le dernier artisan encore actif en province de Liège est installé à Saive. Michel Broze compte 40 ans de carrière avec une véritable passion du cuir. Il est spécialisé dans la réparation des pièces de harnachement.
Michel Broze s’est passionné très jeune pour le travail du cuir. Aujourd’hui, il compte 40 ans de métier qu’il exerce en activité complémentaire. L’artisan a toujours baigné dans le milieu équestre et c’est auprès d’un professionnel installé au Luxembourg qu’il s’est formé. Il a ouvert son atelier en 1989 avec une spécialisation dans la réparation des pièces de harnachement.
Aujourd’hui, Michel Broze est le dernier sellier-bourrelier encore actif sur la province de Liège. Le travail ne manque pas. Un cavalier a toujours besoin d’une bonne selle, et beaucoup sont passées entre les mains de notre artisan…
Dans ses rembourrages, Michel Broze utilise de la laine de mouton, et jamais de synthétique. Cela donne beaucoup plus de confort pour le cheval. Et il importe son cuir d’Angleterre et d’Italie. Depuis le lancement de son activité, il a veillé à bien s’outiller pour offrir des réparations de qualité. Sa clientèle est large et englobe toutes les disciplines équestres. Il voit passer des selles de dressage ou d'obstacle, des selles western ou encore toute pièce de harnachement pour l'attelage. c'est le travail du cuir quoi reste sa spécialité, pas la maroquinerie, qu'il a pourtant exercée quelques années.
Et si les pièces de cuir peuvent durer plus de 50 ans, le métier lui, a tendance à disparaître, victime de notre société de surconsommation.
Il existe une école de bourrellerie à Mons, mais malheureusement au final peu d’artisans qui se lancent vraiment. A 62 ans, Michel Broze reste animé de la même passion, qu'il aimerait pouvoir transmettre à celui ou celle qui voudra prendre la relève...