Projet FWB : les enseignants de la Ville de Liège demandent plus d'actions syndicales
Ce mercredi, les enseignants des établissements scolaires de la Ville de Liège se sont réunis devant le siège de la FGTB, accompagnés de leurs élèves, afin de réclamer plus d’actions concrètes de la part du syndicat.
C’est ce mercredi que le vote du décret-programme qui secoue tant le monde enseignant est soumis aux parlementaires de la FWB. Les enseignants, touchés par ces mesures d'économie au budget 2025, n’ont cependant pas dit leur dernier mot. Ils étaient réunis ce mercredi dès 9h du matin place Saint-Paul, devant le siège de la FGTB afin de faire entendre leur mécontentement. "On espère que cette mobilisation va continuer et qu'on va pouvoir toucher plus de parents pour leur faire comprendre l'importance de ces nouvelles lois qui risquent d'être votées et qui touchent directement l'avenir des élèves. Il y a quand même deux examens d'orientation et de compétences qui vont être mis en place : un en troisième et un en rhéto, en plus d'une fermeture de portes d'enseignement supérieur pour certains élèves." nous explique Ariane François, professeure d'histoire et de géographie.
"Ils ont envie d'une réaction immédiate"
Cette action, c’était surtout l’occasion de faire entendre leur voix au syndicat. Les enseignants ont arrêté le travail et souhaitent désormais plus d'actions plus concrètes de leur part. Objectif : s’organiser pour une mobilisation plus impactante dans les jours à venir. "Pour l'enseignement qualifiant, les gens sont touchés immédiatement et donc ils ont envie d'une réaction immédiate, ce qu'on peut tout à fait comprendre." explique Luc Toussaint, Président communautaire CGSP Enseignement. "Ils se sont exprimés sur la demande de se mettre en grève la semaine prochaine. On va donc mettre en place ensemble les moyens nécessaires pour qu'ils puissent exprimer correctement leur colère et vraiment expliquer leur situation particulière."
"Le MR n'en a rien à cirer"
Après l’organisation, direction le siège du Mouvement Réformateur, le parti au cœur de ces mesures pour une interpellation directe. Mais c’est la douche froide, les bureaux sont vides. Pierre Renouprez, professeur d'informatique, n'est pas étonné : "Malheureusement, ça confirme ce que je pensais : le MR n'en a cure de la de la réalité du terrain, des gens. Ils pensent juste à eux et à profiter de leurs privilèges. Mais des gens, ils n'en ont rien à cirer."
Les étudiants du qualifiant en première ligne
Les élèves des différents établissements secondaires ont également pris part au mouvement. Certains sont directement impactés par les décisions votées aujourd’hui. C'est le cas de Cyril, élève en mécanique à l'ICTIA, qui voit ses projets d'avenir balayés : "J'aimerais bien aller travailler dans une grande entreprise. Mais si ce décret passe, je sais que je ne pourrais pas, car que je n'aurais plus rien : ni de diplôme, ni de CESS. Ce sera vraiment compliqué pour rentrer là-dedans. Étant donné que c'est quelque chose que j'aimerais bien faire, ça va foutre un peu mes projets en l'air."
Un préavis de grève a été déposé pour la semaine prochaine.