Inquiétude des travailleurs de la maison de repos Saint-Francois
Le groupe Emeis, anciennement Orpéa, a annoncé un plan de restructuration impliquant la revente de trois résidences en Wallonie. À Liège, la maison de repos Saint-François, située à Saint-Nicolas, est directement concernée.
Les travailleurs de la maison de repos Saint-François ont exprimé leur inquiétude après l’annonce du groupe Emies de se séparer de trois établissements en Wallonie, dont celui de Saint-Nicolas.
"On nous a annoncé qu'il y allait avoir la vente du bâtiment. Et la question des travailleurs, c'est de savoir : s'il n'y a pas de rachat, qu'est-ce que nous devenons ? Est-ce que nous allons tous être licenciés ? Est-ce que l'établissement va fermer ? On n'en sait rien, et on n'a pas de réponse", explique une déléguée syndicale de la CNE.
La déléguée SETCa ajoute : "On n'arrive pas à comprendre le délai. Ça prend combien de temps pour trouver un repreneur ? Pourquoi nous annoncer cela maintenant, alors qu'ils cherchent encore une solution ? Cela a créé une véritable panique chez les travailleurs. Tout le monde se demande : si personne ne rachète, que va-t-on devenir ?C'est une grande inquiétude, autant pour nous que pour les résidents."
Du côté d’Emies, on justifie cette décision par la nécessité de gros investissements pour rénover les résidences mises en vente, des coûts que la situation financière du groupe ne permet pas de supporter pour des structures de petite taille comme celle de Saint-François, qui emploie 62 travailleurs et héberge 70 résidents.
"Pour l’établissement Saint-François, notre objectif est de trouver un repreneur capable de poursuivre l’activité tout en maintenant les emplois. Il n’est absolument pas question de fermer cet établissement. Nous continuerons à l’exploiter aussi longtemps qu’il faudra pour trouver une solution," assure le directeur régional du groupe Emies, Gilles Verkleeren.
Par ailleurs, Emies, qui gère 60 établissements en Belgique, dont 18 en Wallonie, prévoit également de supprimer 150 postes en Wallonie et à Bruxelles, invoquant un sureffectif par rapport aux normes du secteur sur certains sites. En Flandre, en revanche, où il y a une pénurie de personnel, le groupe prévoit d’engager une centaine de nouveaux collaborateurs.