Floraison au musée de la Boverie : Pierre Devreux et ses "corolles d'hiver"
Le peintre belge Pierre Devreux expose actuellement une quarantaine de ses tableaux au musée de la Boverie. Deux salles du musée sont entièrement fleuries de ses toiles.
Au musée de la Boverie, la salle de la roseraie est en pleine floraison cet hiver. Et ce n’est pas le réchauffement climatique qui est en la cause. Mais bien les tableaux du peintre belge Pierre Devreux. Avec une vue sur les jardins du parc, le paysage est idéal pour mettre en avant ses corolles de fleurs.
“J’ai voulu être cohérent avec l'espace”, explique le peintre Pierre. Et d’étayer : “Comme on est en hiver, il n'y a plus de fleurs. Il n'y a plus rien. Donc je les ai amenées dans cet espace-ci, en face de la Meuse. Il y a une cohérence. Et aussi, dans cette période qui est vraiment assez sombre comme on dit, je voulais amener beaucoup de couleurs, de chaleur aux gens, du plaisir. Enfin, j’espère qu’ils l’ont devant les tableaux”.
Des fleurs et des couleurs
La dualité, c’est ce qui pourrait définir son art. Des fleurs en hiver. Ensuite, des tableaux modernes, mais avec une touche classique de doré. Et enfin, de la couleur dans tous les sens, mais appliquée avec soin. L'artiste suit définitivement son instinct.
“Je travaille aussi beaucoup par thèmes”, éclaire l’artiste. “Il y a eu plein de thèmes des Indiens d'Amérique du Nord parce que cela m’a passionné. Rembrandt j'ai travaillé là-dessus aussi. Et donc j’ai énormément de thèmes. Et en rétrospective, il faut plus que le musée. J’ai encore 800 toiles à la maison”.
En rétrospective, "Ce tableau va me tuer"
Un livre de plus de 300 pages retrace d’ailleurs l’œuvre complète de l’artiste depuis les années 80 jusqu’à aujourd’hui. Cette rétrospective sur sa vie est notamment disponible à la librairie de la Boverie.
Pierre Devreux explique le titre de cet ouvrage : “J’étais dans mon atelier, je travaillais sur une peinture depuis une semaine et cela ne fonctionnait pas chaque jour. Puis j’ai hurlé un moment donné, cette peinture va me tuer. Et je me suis dit que c’était un titre assez fort et un ressenti de tout mon travail et de tout ce qui s’est passé. J'ai beaucoup donné à la peinture, mais elle m’a beaucoup pris aussi, au point de vue physique. J’ai le dos en compote”.
L’exposition "Corolles d’hiver" de Pierre Devreux est donc visible gratuitement, au musée de la Boverie, jusqu’au 6 mars prochain.
M.L.