The Obscura Machine: l'expérience photographique à vivre dans le cadre de la Biennale
L’Obscura Machine c’est une des animations proposées dans le cadre de la 11èmeBiennale de photographie en Condroz. Ce projet est mené par deux photographes avec un laboratoire photographique mobile. Ils vont à la rencontre des habitants et leur proposent de se faire tirer le portrait à l’ancienne.
L’Obscura Machine c’est cette camionnette installée sur la place de Belle-Maison à Marchin. Une expérience photographique proposée par deux jeunes photographes. Un appareil photo géant pour immortaliser les habitants des villages. Ce projet original débarque pour la première fois en Belgique dans le cadre de la 11ème Biennale.
« On a lancé le projet au départ dans une maison transformée en appareil-photo, avant de le faire dans une camionnette utilitaire. Cela nous permet de voyager et de proposer l’expérience photographique dans différentes régions. On a déjà sillonné le Beauvaisis et une partie de la vallée de la Somme et c’est la première fois que nous sommes en Belgique », commente Romain Cavallin, photographe.
« La camionnette est entièrement autonome. On a de l’eau et de l’électricité grâce à des panneaux solaires et le labo se trouve à l’arrière de l’habitacle. On ne dort pas à l’intérieur car c’est dangereux avec les produits chimiques, mais on peut camper à côté », explique Matthieu Cauchy, photographe.
Les deux photographes se sont rencontrés à Bruxelles à l’Ecole supérieure d’Art le 75. Ils ont démarré les shootings il y 3 ans. Ce sont des milliers de portraits qui alimentent aujourd’hui leurs archives. Ils invitent la population à entrer dans leur univers professionnel. La photographie argentique couleur.
« La camionnette intrigue et bien souvent ce sont les habitants qui viennent directement à nous », commente encore Romain Cavallin. « On mène ce projet depuis trois ans et nous avons une démarche de documentation territoriale », ajoute-t-il.
La pluie n’a pas arrêté les villageois ce jeudi. Le premier à avoir pris son ticket c’est Joseph. Il n’est pas déçu.
« Je viens d’Ouffet et c’est ma fille qui m’a incité à venir pour découvrir la photographie », explique-t-il.
Pierre Mossoux ancien membre organisateur de la Biennale n’a pas résisté non plus à l’appel de l’objectif.
« J’étais en route pour prendre mon bus pour aller rejoindre mon amoureuse en pays flamand », sourit-il. « Voilà un beau souvenir que je vais pouvoir lui rapporter ».
Deux clichés sont réalisés et développés en direct avec les habitants. Une photo leur sera offerte, l’autre sera conservée par les photographes pour alimenter leurs carnets de voyage. L’Obsura Machine restera en terres condruziennes jusque dimanche.
Sophie Driesen
https://www.instagram.com/obscuramachine/?hl=fr