Assises de Liège : Mohamed Boughaiout accusé du meurtre de sa mère
La cour d'assises de Liège entamera mercredi à 14h00 le procès de Mohamed Boughaiout, un Liégeois âgé de 33 ans accusé d'avoir commis le meurtre de sa mère.
La première audience sera consacrée à la constitution du jury. Les débats au fond débuteront le mardi 12 novembre à 9h00.
Des faits qui remontent à 2017
Mohamed Boughaiout avait tué sa mère âgée de 62 ans le matin du 20 octobre 2017 à Liège. Le corps de Fatima El Mezouar avait été découvert le lendemain des faits, plongé dans un ruisseau dans un village de la commune de Stoumont. La disparition de Fatima El Mezouar avait été signalée par sa fille le soir des faits.
Après la découverte du cadavre de la victime, l'enquête avait rapidement déterminé l'implication de son fils, Mohamed Boughaiout, dans les faits. L'analyse de la téléphonie avait démontré qu'il avait fait un déplacement dans la région où le corps avait été découvert. Un témoin avait également exposé avoir assisté au manège suspect de Mohamed Boughaiout lorsqu'il avait placé dans sa voiture le corps de sa mère emballé dans des draps de lit.
Mohamed Boughaiout avait endossé plusieurs condamnations, principalement pour des faits de vols avec violences. Il était sorti de prison en mai 2017 et purgeait sa peine sous le régime du bracelet électronique. L'accusé, installé chez sa mère, était très demandeur d'argent auprès de ses proches et de sa mère qui prenait en charge toutes ses dépenses. Selon l'enquête, Fatima El Mezouar avait mesuré l'emprise que son fils avait sur elle et elle avait décidé qu'elle ne lui donnerait plus d'argent. Il devait se débrouiller avec ce qu'il percevait dans le cadre d'une formation entamée après sa sortie de prison.
Le jour des faits, Mohamed Boughaiout avait utilisé une ceinture placée autour du cou de sa mère pour l'étrangler. Il avait commis cet acte vers 07h00 et avait décidé d'évacuer le corps vers 17h00. Les raisons de son geste sont restées imprécises. La principale cause du décès de Fatima El Mezouar est une asphyxie par strangulation. Mais ce décès pourrait aussi avoir été complété par une noyade, le corps de la victime ayant été plongé dans l'eau alors qu'elle était encore agonisante. Mohamed Boughaiout est accusé d'avoir commis le meurtre de sa mère par le substitut Fabienne Bernard. L'accusé sera défendu par Me Maxim Töller et Me Renaud Molders-Pierre. Me Alexandre Wilmotte défendra les intérêts des parties civiles. Le procès présidé par Annick Jackers devrait durer cinq jours. Il débutera mercredi à 14h00 par la composition du jury. Les débats au fond débuteront le mardi 12 novembre à 09h00 par la lecture de l'acte d'accusation.
Source : Belga