Les bourgmestres pas favorables aux visites en maison de repos
Plusieurs responsables politiques et sociaux wallons expriment jeudi leur incompréhension face à l'autorisation des visites aux pensionnaires des maisons de repos et d'autres centres d'accueils sanitaires - communiquée par le Conseil national de sécurité, mercredi soir - et annoncent qu'ils n'appliqueront pas cette mesure dans leurs établissements. Si certains dénoncent l'absence de concertation avec leurs équipes pour autoriser de nouveau les visites, tous annoncent avoir consulté les acteurs de terrain de leur région pour maintenir leur interdiction.
à Liège, le bourgmestre Willy Demeyer prépare un arrêté de police pour empêcher les visites, arguant que le risque encouru par les pensionnaires et le personnel restera trop important tant que le nombre de tests pour déterminer les personnes porteuses du virus ne sera pas suffisant.
La Ville de Seraing n'autorisera, elle non plus, aucune visite. Cependant, l'administration sérésienne n'exclut pas de revoir sa position en accordant un droit de visite aux résidents en fin de vie, après réévaluation de la situation et en accord avec la direction des établissements concernés. "Mais pour l'heure, et pour des raisons de sécurité, cette mesure doit être correctement étudiée et n'est donc pas encore entrée en vigueur", indique-t-elle.
"Pour le moment, la priorité reste au testing dans les maisons de repos. Ensuite, nous nous concerterons avec le secteur pour déterminer les modalités concrètes permettant d'y organiser les visites", a affirmé jeudi la ministre wallonne de la Santé, Christie Morreale (PS). Les visites dans les maisons de repos seront sur la table du comité de concertation vendredi
Alain W (avec Belga)