La Brouck cherche des bras et des machines
Du débordement de la Vesdre, il ne reste qu’un paysage apocalyptique à Trooz. Dans le quartier ouvrier de La Brouck, la remise en état des lieux de vie est un norme défi pour des sinistrés qui n’ont pas encore eu le temps de se remettre du cauchemar vécu la semaine dernière. L’esprit d’entraide leur permet d’avancer mais les besoins de soutien et de renfort se font sentir...
Depuis plusieurs jours, la population de sinistrés prend son courage à deux mains pour déblayer. Mais face à l’ampleur de la tâche, le bourgmestre de Trooz appelle à l’aide. "Il y en aura pour des mois à évacuer si on ne reçoit pas des moyens supplémentaires", constaté Fabien Beltran. "Des communes des environs sont venues nous aider avec leurs machines et leurs ouvriers mais ils vont devoir rentrer et travailler dans leur localité, c'est compréhensible. Il nous faut des bras et des machines, un maximum de moyens pour pouvoir évacuer..."
Les tonnes de détritus sont provisoirement stockés aux abords du terrain de foot local. Dans les rues, le travail de déblayement reste colossal. La cour de l’école où a lieu la Romeria, la célèbre fête annuelle de la large communauté espagnole de La Brouck, ressemble à un champs de bataille. Les sinistrés ont tout donné pour survivre. Face à la situation apocalyptique qui a débuté mercredi dernier, l’impact psychologique est conséquent. "On aura toujours les images en tête", souligne une habitante du quartier. "L'aide d'un psychologue pourrait améliorer la situation mais il va falloir y mettre du nôtre. Ce qui nous fera peur, ce sera le retour de fortes pluies et la crainte que cela revienne."
Pour tout besoin d’aide psychologique sur Trooz, la commune a mis en place une cellule d'aide à contacter soit via l’adresse mail - communedetrooz@gmail.com - ou via le numéro de téléphone 0479/929.057 entre 10:00 et 18:00.
Stéphane Savaris