Paix politique pour la relance du GRE Liège
Le GRE vous connaissez peut-être? Le Groupe de Redéploiement Economique a été créé en 2004 à la suite de le fermeture d'une partie de la phase à chaud pour identifier les pistes pour recréer de l'activité économique et occuper intelligemment les terrains ainsi libérés. Mais au fil du temps le GRE a peut-être perdu de sa pertinence. et il était temps de le relancer, selon plusieurs partis politiques. C'est désormais chose faite avec l'arrivée en prime d'un nouveau directeur.
Ce nouveau directeur n'est autre que l'ancien stratège de la ville de Liège et puis ex-chef de cabinet de Christophe Collignon: Jean-Christophe Peterkenne.
Il travaillera avecYves Prete, ancien patron de Safran Aero Booster, président du Conseil d'Administration du GRE, avec des représentants de partis politiques, des chefs d'entreprise, des représentants du milieu académique ou de la culture., le tout accompagné d'un comité d'orientation fort de 20 personnes (à noter que les participants oeuvreront à titre gratuit dans la nouvelle structure).
Et pour parvenir à fédérer tout ce petit monde, encore faut-il que la communication soit bonne. Et c'est bien là que se trouvait le problème ces dernières années selon certains: "Il n'y avait plus d'endroit où se parler. Après l'affaire Nethys, tout le monde se regardait un peu en chien de faïence, précise le Libéral Hervien Pierre-Yves Jeholet, Ministre Président de la Fédération Wallonie Bruxelles. Il fallait retrouver un espace et signer une sorte de pacte pour définir un vision pour notre territoire qui est fort d'un million de personne."
Concrètement que va faire le GRE?
L'idée est donc d'identifier des projets structurants, de définir un vision de ce que doit être le territoire liégeois dans le futur et de faire en sorte que ces projets existent et positionnent Liège comme un espace de savoir et de connaissances. Autrement dit, déterminer un avenir et faire en sorte... que tout le monde aille dans le même sens.
Vaste programme. D'autant que le GRE ne dispose en lui-même d'aucun véritable moyen financier, ni de subsides, ni même de terrains à proposer pour créer ce renouveau économique. Et, a priori, les partis politiques "traditionnels" ne veulent pas entendre parler de représentants du PTB car "pour faire partie du GRE, il faut avoir la volonté de construire, participer réellement à la prise de décisions et non proposer des solutions toutes faites qui ne tiennent pas la route.", disent en coeur les représentants des partis autour de la table.
"C'est un grand jour que l'on attend depuis longtemps", déclare le Ministre Ecolo Philippe Henry. "Nous devons dépasser les intérêts particuliers et aller vers la confiance", ajoute Alda Greoli, la Présidente "Les Engagés" du CPAS de SPA. Et le tout non pas en allant chercher l'inspiration ailleurs sur "ce qu'il faut faire" mais en "s'inspirant de Liège et de son évolution avec une stratégie globale et une dynamique collective", évoque encore le Socialiste Frédéric Daerden.
On a envie d'y croire bien entendu. Que le dialogue permette de voir émerger ce que le GRE appelle "la Métropole triple A". Autrement dit: Augmenter le taux d’emploi, Accroître l’attractivité et Accélérer la décarbonation de l’économie liégeoise.
Et hop, un appel à candidatures...
Pour y parvenir, on retrouve les bonnes vieilles méthodes. On regarde partout et on identifie les projets, on fait appel aux candidatures et puis on sélectionne le meilleur, le faisable. Voilà pour le principe. Et si vous voulez y participer (même si l'appel ne s'adresse pas directement aux particuliers mais plutôt aux entrepreneurs) il y a l'adresse liegecap2030@greliege.be.
Si le principe est louable, on sait aussi qu'il ne donne pas toujours entière satisfaction et permet parfois de "simplement" valider ce que le politique a déjà décidé donc "wait and see".
En conclusions? Le GRE sera-t-il le lieu où se dessinera l'avenir de la région au-delà des gueguerres politiques et pour, enfin, concrétiser des projets structurants?
Le temps répondra à ces questions. Que désormais les actes prennent la place des paroles.
Philippe Malburny