Taux d'occupation des gîtes en baisse, des propriétaires réagissent
Après avoir été remplis durant les années de crise sanitaire, les gîtes de notre province connaissent un taux d'occupation moins important lors de ces vacances de printemps 2023. Certains trouvent des solutions pour remplir leur logement.
50 % d'occupation pour les gîtes, 30 % pour les chambres d'hôtes. Avec cette première année de vacances scolaires différées entre la Flandre et la Fédération Wallonie-Bruxelles, les propriétaires de logements de vacances ont espéré avoir quatre semaines bien chargées. C'était le cas d'Élodie Van Melsen, propriétaire de deux gîtes familiaux et d'un pour les couples à Dalhem: "Nous, on a ressenti lors du Pâques flamand un taux d'occupation qui était plus faible que ce qu'on avait connu les deux années précédentes lors de la période Covid. Ici, on a aussi un taux d'occupation qui n’est pas comparable, plus faible. On ne fait pas 100 % d'occupation en ce moment."
Des réservations de grandes vacances qui se font attendre
La période de crise sanitaire étant derrière nous, les vacanciers ont tendance à retourner en dehors de nos frontières. La météo pluvieuse et la crise économique n'ont également pas aidé les propriétaires à remplir leurs logements. Ils espèrent que les taux d'occupation augmenteront cet été, mais là aussi, les vacanciers se font attendre. "De nouveau, on compare à la période covid lors de laquelle on a eu beaucoup de réservations très tôt. Et cette année, on sent qu'effectivement la demande est plus tardive. Maintenant, les autres années aussi, on sent vraiment que les gens réservent après la période de vacances de Pâques. Donc voilà, de nouveau, mon espoir c'est qu'à partir de la semaine prochaine, on ressente un peu les réservations pour juillet et août", conclut Élodie Van Melsen.
Louer à des ouvriers pour s'assurer un taux d'occupation plus important
Face à ces chiffres peu encourageants, certains ont changé leur business plan. C'est le cas de Michel Bougelet. Depuis le covid, il le loue à des ouvriers et il est loin d'être le seul. "On a eu une réunion à Hannut récemment. On a rencontré une quinzaine de personnes qui ont des gîtes dans la région et beaucoup louent à des ouvriers. Les chambres d'hôtes, c'est plutôt un jour, une nuit, deux nuits. Nous, on ne loue pas une nuit, parce qu'il y a quand même la maintenance, la mise en ordre, la literie... On préfère louer plusieurs mois. Ça remplit le gîte, mais évidemment, on a un tarif réduit pour eux. On ne pratique pas le tarif touriste, on les favorise en quelque sorte."
L'été, les ouvriers repartent et laissent la place aux vacanciers qui rapportent plus d'argent. Avec cette technique, Michel et son épouse Jacqueline ne s'inquiètent plus de remplir leur gîte et peuvent profiter d'une belle pension. Un bon plan que de nombreux Belges appliquent pour faire face à cette diminution du taux d'occupation.