Changement climatique: Le DNF crée nos forêts de demain
Ce dimanche, aux alentours de 14 heures, une branche d’arbre est tombée sur un des stands de l’événement "Retrouvailles" qui avait lieu dans le parc de la Boverie. Dans nos forêts, la situation est également préoccupante. La nature souffre de cette sécheresse et le Département Nature et Forêt tente de l’aider à travers différentes actions. Nous sommes allés sur les communes d’Esneux et d’Aywaille pour vous aider à comprendre ce que vont devenir nos forêts.
En bord d'Ourthe, non loin du pont de Tilff, toute une portion de la forêt prend des airs d'automne. Une terre nue, un sol rocailleux, orienté plein sud... Les arbres qui ont élu domicile sur cette falaise ont la vie dure en ces temps de sécheresse. Pourtant, juste à côté le sol est plus accueillant, la nature se porte mieux et garde ses couleurs estivales. À chaque sécheresse, c’est en fait une sélection naturelle qui s’opère dans le règne végétal. "Ce n'est pas la première sécheresse et ce n'est certainement pas la dernière. Les arbres s'adaptent en faisant tomber leurs feuilles. Ça les aide à ne pas transpirer le peu d'eau qui leur reste. Au fil des sécheresses, ils se fragilisent et finissent par mourir", indique Catherine Barvaux, la cheffe de cantonnement dans la région d’Aywaille du DNF.
Diversifier les essences de nos forêts
Sur les berges de l’Amblève, le sol est plus humide. Les arbres de nos régions s’y développent plus facilement, mais dès qu’on s’en éloigne, le même problème réapparaît. Depuis plusieurs années, le DNF cherche à faire évoluer nos forêts pour qu’elles s’adaptent au changement climatique. "Nous choisissons des essences qui résistent mieux à la chaleur, à la sécheresse. Cela fait plusieurs années que nous ne plantons plus une seule essence par terrain. Cela rend la forêt plus résiliente face au changement climatique", analyse Catherine Barvaux.
Pour aider ces forêts à survivre, le DNF a différents outils comme le fichier écologique des essences, un site internet public qui détermine quelle espèce pourrait se développer sur un terrain donné. "On va faire un choix parmi les essences proposées et ça nous donne une forêt remplie d'essences différentes", détaille la cheffe de cantonnement.
Nos forêts de demain existent déjà
Vue du ciel, la canopée de ces forêts est diversifiée et semble bien se porter. Les espèces qui ont besoin de moins d’eau survivent et créent de l’ombre pour garder de l’humidité dans le sol, et aider les autres arbres à se développer. Depuis plusieurs années, le DNF diversifie les essences plantées dans les forêts publiques. Un coup de pouce qui aide nos forêts à mieux s’adapter face aux phénomènes climatiques extrêmes qui se multiplient. (P.J.)