Quand des drones volent au secours de Bambi
Chaque année, lors du fauchage des prés, les agriculteurs blessent et tuent des animaux. Pour lutter contre cela, plusieurs techniques ont été trouvées comme la barre d’effarouchement ou la battue. Le problème, c’est que ces techniques ne sont pas efficaces à 100%. L’asbl "Sauvons Bambi" a donc décidé d’améliorer les résultats grâce à des drones.
Le soleil vient de se lever. L'asbl "Sauvons Bambi" lance une opération de sauvetage un peu particulière. "Le but est clairement de sauver des animaux grâce aux caméras thermiques montées sur nos drones. On fait ça gratuitement pour les agriculteurs qui nous le demande", indique Cédric Petit, le fondateur de l’asbl “Sauvons Bambi”.
Le drone balaye le champ de long en large, quand soudain, un point thermique jaune apparaît. Il indique la présence d’un animal ou d’un nid. "C'est super de voir que les drones peuvent servir à exécuter ces sauvetages", se réjouit Jean-François Kindt, un nouveau pilote bénévole de l’ASBL “Sauvons Bambi”. Il a rejoint l’asbl il y a 2 semaines, il a déjà sauvé plus de 10 animaux.
Une technique fiable à presque 100%
Les agriculteurs sont de plus en plus nombreux à faire appel à eux. Avant, ils utilisaient d’autres procédé comme la battue ou la barre d’effarouchement. Des procédés qui ne sont pas à 100% fiables contrairement aux drones. "On pourrait croire que les animaux fuient, mais c'est faux. En effet, certaines espèces préfèrent se cacher face au danger et lorsque la machine arrive, ils ne bougent pas et meurent", s'attriste Cédric Petit, lui-même issu d'une famille d'agriculteur dans laquelle ce problème était récurrent.
Les faons de moins de 4 semaines font partie de ces espèces qui se cachent dans les hautes herbes et qui ne bougent pas sans leur mère. Tous les matins, les 10 pilotes de l’asbl sauvent entre 5 et 10 faons, et des dizaines d’autres espèces et de nids. Ils sont malgré tout encore nombreux à être tués lors du fauchage.
L'asbl a reçu des subsides de la part de la province de Liège pour continuer à fonctionner. Cependant, les frais de fonctionnement sont lourds. Pour les aider, l'asbl offre la possibilité de faire des dons depuis son site internet. (P.J.)