Déjà tagué, le tram de Liège !
« Trop tard le tram ». Ces quelques mots ont été tagués sur une des rames du tram de Liège entreposée au centre de maintenance, à Bressoux ( Liège).
Pour réaliser ce qu’ils considèrent être une performance, être les premiers à réussir à taguer le tram de Liège, les auteurs ont agi avec un certain "professionnalisme".
Dans la nuit du lundi au mardi, le 2 avril, au moins deux personnes, habillées en vêtement sombre, les visages dissimulé, ont franchi la clôture de sécurité qui entoure le site. Ils se sont avancés jusqu’au pied d’une première camera de surveillance, où ils ont ouvert le boitier qui s’y trouvait fixé, et ont sectionné un premier câble. Il était alors très exactement 1 h 44 du matin. Les auteurs ont ensuite attendu 25 minutes, le temps de s’assurer qu’aucune patrouille de gardiens ou de policiers n’avait été envoyée sur place pour vérifier l’origine de cette coupure d’image.
Vers 2 h10, les auteurs ont repris leur progression sur le site pour aller couper le signal d’une seconde camera de surveillance, orientée vers la zone où se trouvait le tram qu’ils visaient. Les 2 caméras ainsi plongées dans le noir, ils ont pu sortir leur bombe de peinture et taguer un petit bout du flanc d'une rame du tram.
La qualité du tag est très relative, il est vrai qu’il faisait noir, mais leur but a été atteint : ils ont été les premiers !
Différents éléments dans les préparatifs - le repérage des lieux, la technique d'approche - laisse penser que les auteurs sont n’en sont pas à leur coup d'essai.
Même pour un malheureux graffiti, aucun des responsables du chantier que nous avons pu contacter n’a accepté de nous donner accès au site, ni de répondre à nos questions sur le mesures qui seront prises pour protéger les trams de ce genre de vandalisme.
Eric Ortmans