Nouvelle maison de détention à Grivegnée
Déjà opérationnelles à Courtrai et Foret, les maisons de détention vont se généraliser dans le pays. Ce nouveau type d’espace fermé est destiné aux personnes condamnées à moins de trois ans de prison et privilégie la réinsertion. En Wallonie, les deux premières maisons de détention vont ouvrir à Liège et à Jemeppe-sur-Sambre.
À Liège, la maison de détention destinée aux personnes condamnées à moins de trois ans de prison sera installée à Grivegnée dans cette ancienne auberge de jeunesse vendue par la Province à la Régie des bâtiments. Un bâtiment qui transformé, pourra accueillir 60 personnes. Plusieurs riverains sont inquiets. "Ça va quand même créer une certaine insécurité, surtout avec la proximité du bâtiment. Je pense que ce n'est pas une bonne idée. Si près du citoyen, je pense que beaucoup de personnes vont être contre" explique une riveraine. "On pourrait faire cela plutôt hors de la ville. Ici, il y a des écoles, il y a des enfants et des arrêts de bus. Donc il y a une activité permanente. Je ne pense pas que ce soit une bonne décision" renchérit un autre riverain.
Tout comme dans une prison ordinaire, personne ne peut entrer et sortir à sa guise. Mais le régime des maisons de détention est bien plus axé sur la responsabilisation et la réinsertion que dans une prison classique. Des structures qui permettent à la fois de lutter contre le sentiment d'impunité tout en réduisant les cas de récidive. Pour d'autres riverains du site. Il faut voir à l'usage. "Pourquoi pas ici ou ailleurs. Il faut leur laisser la chance d'être réinsérés pour des petits délits. Maintenant, on verra dans le temps" explique une habitante du quartier. "On n'est pas vraiment habitués à avoir ce genre de personnes ici, dans le quartier. Mais je pense que si c'est bien encadré qu'on ne peut ne pas le remarquer, ça pourra aller" explique un autre habitant du quartier.
Quant au bourgmestre de Liège, Willy Demeyer, il n'a pas vraiment de prise sur cette décision du fédéral mais a quand même réagi par communiqué. " Je serai très attentif à ce que ce projet qui vise à lutter contre une forme d'impunité et d'injustice pour les victimes d'actes considères comme moins graves, mais néanmoins traumatisants, se déroule sans perturber la vie du quartier et de ses habitants."
Les riverains recevront prochainement une brochure avec davantage d'explications sur cette future maison de détention et une soirée d'information se déroulera le 21 novembre à l'Espace Belvaux