Stéphane Moreau libéré, sous conditions
La chambre des mises en accusation de Liège a rendu un arrêt très rapidement jeudi après la comparution de Stéphane Moreau. Moins d'une heure après la fin de l'audience, Me Adrien Masset a confirmé la décision de remise en liberté sous conditions de son client. L'ancien bourgmestre d'Ans et ex-administrateur de Nethys devrait quitter la prison de Marche-en-Famenne jeudi, après les formalités de levée d'écrou.
Stéphane Moreau avait bénéficié 15 jours plus tôt d'une décision de remise en liberté sous conditions ordonnée par la chambre du conseil de Liège. Mais l'ancien bourgmestre d'Ans et ancien administrateur de Nethys avait été maintenu en détention après l'appel formulé par le parquet de Liège. Jeudi matin, Stéphane Moreau a comparu devant la chambre de mises en accusation. Malgré la demande du parquet qui insistait sur la nécessité de maintenir l'ex-homme fort de Nethys en prison, la chambre des mises en accusation a confirmé la décision de la chambre du conseil de Liège.
Stéphane Moreau est donc remis en liberté sous conditions. Il reste inculpé d'abus de biens sociaux et détournement par personne exerçant une fonction publique ainsi que de faux, d'usage de faux et d'escroquerie.
Ce jeudi vers 9h, Stéphane Moreau était arrivé de la prison de Marche-en-Famenne en fourgon cellulaire. Il a quitté le palais de justice vers 11h50. Des mesures particulières ont été prises par les forces de police afin de dissimuler aux membres de la presse cette arrivée, puis le retour vers la prison de Marche-en-Famenne. Des parapluies noirs ont été déployés afin de cacher le visage de Stéphane Moreau.
Le dossier instruit par la justice liégeoise depuis décembre 2019 est constitué de huit cartons. L'avocat de Stéphane Moreau le dit combatif dans la procédure actuelle. Il souligne l'extrême faiblesse des indices de culpabilité à charge de son client et conteste toute irrégularité dans le processus d'attribution des indemnités de rétention. "Il ne s'agit aucunement d'une association de malfaiteurs qui voulait toucher le jackpot! ", a-t-il souligné. L'avocat indique aussi avoir eu connaissance des perquisitions réalisées chez Jean-Claude Marcourt. "Il faut s'attendre à connaître des devoirs ultérieurs", a-t-il indiqué à la sortie de la chambre des mises en accusation.
S.Savaris (avec Belga)