À l'ASBL Thermos, la générosité l'emporte sur l'inflation
Durant la période des fêtes de fin d’année, la solidarité reste toujours de mise. Malgré les difficultés économiques et l’inflation, les dons alimentaires continuent tout de même d’affluer pour les personnes plus démunies. C’est le cas de l’Opération Thermos, qui reçoit toujours des dons considérables pour son restaurant social, tant de la part des commerces que des particuliers.
11h du matin, ce jeudi, Anne, la responsable du restaurant social de l'Opération Thermos, effectue sa collecte habituelle dans les magasins. Malgré les défis économiques et l'inflation, elle trouve, une fois de plus, des provisions généreuses qui permettront de renflouer les caisses des dons alimentaires. "Pour nous, ça n'a pas vraiment changé. On a des contacts privilégiés avec quelques commerces. On y va pratiquement tous les jours et automatiquement, ils nous réservent leurs invendus et ils rationalisent un petit peu plus... Mais je pense que dans l'ensemble, on a pratiquement autant qu'avant. On a pas beaucoup moins, en tout cas." explique-t-elle.
Élan de générosité
Pendant la période hivernale, c’est une centaine de repas qui sont distribués au restaurant social chaque jour. Malgré une baisse de fréquentation entre les fêtes, les dons continuent d’affluer avec beaucoup de générosité. "Les familles, les amis accueillent souvent des bénéficiaires chez eux pour les fêtes, donc on a peut-être 15-20% de personnes en moins entre les deux fêtes. Mais du côté des dons, je dirais même qu'on a peut-être pas mal de dons un peu plus intéressants entre les deux fêtes. Nous recevons des desserts un peu plus festifs, des repas un peu plus sophistiqués. Les bénéficiaires ont quand même quelque chose d'un peu plus agréable, plus joyeux, plus facile à déguster. C'est nettement mieux en qualité." souligne Xavier Damoiseau, bénévole à l'Opération Thermos depuis 5 ans.
Budget raboté
En plus des dons des particuliers, Opération Thermos dépend également de la banque alimentaire de Liège. Cependant, en 2024, leurs fonds, exceptionnellement augmentés pendant la crise sanitaire, vont diminuer d’un tiers. "Les fonds européens, normalement, passaient par un organisme qui s'appelle la FEAD qui va changer de nom au 1ᵉʳ janvier 2024. Ça va devenir la FSE+ et les financements vont être réduits, mais de façon modérée. Mais heureusement, le fédéral va reprendre en charge ponctuellement des enveloppes pour pouvoir suppléer au manque que nous aurions au niveau de l'Europe." explique Anne Van Der Wielen.
Il est à noter que l’association recherche également des approvisionneurs afin d’aller récolter les invendus chez les différents commerçants.
G.Lafuie