Des jeunes Liégeois apprentis-députés au Parlement de la FWB

Que diriez-vous de prendre place dans un hémicycle de notre pays et d'y débattre de projets de lois, comme de vrais député/es? C'est ce que font 120 jeunes depuis le début de la semaine dans le cadre d'une simulation parlementaire.

Un pays fictif, la "PJGonie", et un parlement dans lequel 120 jeunes siègent depuis le début de la semaine pour créer, débattre, amender et au final voter quatre projets de loi. C'est le principe de la simulation parlementaire du Parlement Jeunesse Wallonie-Bruxelles, qui a lieu en ce moment au parlement de la FWB.
 
Parmi les 120 apprentis-députés, Nathan et Soline, deux jeunes Liégeois de 18 et 17 ans. Ils siègent pour la première fois dans l'hémicycle et se sont intéressés cette semaine chacun à un des quatre projets de lois présentés par les ministres. "J'ai travaillé dans la commission presse", explique Soline. "Le but était d'encourager un journalisme constructif, qui ne s'arrête pas aux faits mais promeuve l'identification de causes et la recherche de solutions." Nathan, lui, était dans la commission énergie. "La thématique est la souveraineté énergétique. Le but du décret est que notre pays fictif, la PJGonie, soit indépendant de l'énergie des autres pays, d'ici 10 ans."
 
Ces sujets sont clairement d'actualité. Pourtant ici, aucune référence à notre monde, nos pays, n'est autorisée. Et d'ailleurs, au sein du parlement, il n'y a pas de parti. "L'objectif de l'association et de la simulation est d'encourager les jeunes à prendre la parole, à participer aux débats et à se faire leurs propres opinions", détaille Marcelline Lejeune, présidente du parlement fictif, ainsi que de l'ASBL Parlement Jeunesse Wallonie-Bruxelles... Et elle aussi liégeoise. "La simulation leur permet aussi d'apprendre comment fonctionne le processus législatif, avec les projets, les amendements et les votes finaux."
 
Bref, ouvrir les jeunes à l'éloquence et au débat d'idée, avec une pointe de politique, mais pas trop. Soline, elle, est convaincue. "Au début, quand on a reçu les projets de lois, j'étais sceptique. Je me disais que c'était le monde des bisounours. Mais avec les amendements en commission et maintenant les amendements en séance plenière, je trouve que les projets sont devenus très intéressants."
 
Ce vendredi, les 120 apprentis-députés voteront les décrets définitifs. Et qui sait que certains participants porteront ces idées dans notre débat public, d'ici quelques années. 
 

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