Actu L : Mathieu Bihet
Le nouveau ministre fédéral de l'Energie, Mathieu Bihet, revient sur sa désignation et sur ses premières semaines comme ministre. C'est aussi l'occasion de découvrir l'homme qui se cache derrière l'homme politique.
Mathieu Bihet est l’un des visages montants de la politique belge. Fraîchement nommé ministre fédéral de l'énergie, ce jeune élu de 33 ans affiche un parcours marqué par une ascension rapide et des engagements forts. Retour sur le cheminement d'un homme politique qui entend bien laisser son empreinte sur le paysage énergétique belge.
Un parcours politique fulgurant
Diplômé en droit de l'Université de Liège, Mathieu Bihet a commencé très tôt son engagement politique. À 20 ans, il fait son entrée en politique en tant que conseiller de l'action sociale. Rapidement, il gravit les échelons : conseiller communal à 21 ans, président des jeunes de son parti en 2015, puis échevin de l'urbanisme et de l'aménagement du territoire.
SIl devient député en 2019 après le départ de Daniel Bacquelaine, perd brièvement son siège avant de le récupérer en 2022, pour finalement accéder à son premier poste ministériel.
Un ministre engagé sur la question énergétique
Déjà très investi dans les questions énergétiques en tant que vice-président de la commission de l'énergie au Parlement, Mathieu Bihet est un fervent défenseur d'un mix énergétique équilibré entre nucléaire et renouvelable. « Nous avons besoin du nucléaire pour garantir notre sécurité d'approvisionnement et réduire nos émissions de CO2, mais nous devons aussi accélérer le développement des énergies renouvelables », explique-t-il.
Sa nomination coïncide avec une période charnière pour le secteur énergétique belge. L'Union européenne a validé les aides d'État pour prolonger l'exploitation de deux réacteurs nucléaires, une mesure qu'il qualifie de « super nouvelle pour notre sécurité d'approvisionnement et pour les émissions de gaz à effet de serre ». La Belgique est également devenue début février membre à part entière de l'Alliance du Nucléaire, ce qui lui confère un rôle actif.
L'enjeu des énergies renouvelables
Si le nucléaire occupe une place de choix dans son programme, l'éolien offshore fait également partie de ses priorités. Il plaide pour une augmentation de la puissance des éoliennes en mer du Nord et l’optimisation des infrastructures de transport de l'électricité.
Une volonté d’équilibre entre transition énergétique et impact économique
Un autre point essentiel de son mandat concerne la facture d'électricité des ménages et des entreprises. Il entend veiller à limiter l'impact des coûts de transport sur les factures des consommateurs tout en garantissant une transition énergétique efficace.
En parallèle, il insiste sur l'importance de la compétitivité des entreprises belges, qui subissent les coûts élevés de l'énergie. « Nous devons anticiper les besoins énergétiques de demain et assurer une électricité accessible et suffisante pour notre industrie », prévient-il.
Entre ambition et ancrage local
Malgré ses responsabilités au niveau fédéral, Mathieu Bihet reste très attaché à ses racines liégeoises. Supporter inconditionnel du Standard de Liège, amateur de squash et de padel, il met un point d'honneur à maintenir un équilibre entre vie professionnelle et personnelle.
Ambitieux et déterminé, celui qui est quelquefois appelé "le Georges-Louis Bouchez liégeois", devra maintenant relever les nombreux défis liés à la transition énergétique du pays tout en asseyant sa légitimité en tant que ministre.
Le rendez-vous est déjà pris dans un an pour faire le point sur ses premières actions concrètes au sein du gouvernement.