Goffin, au 2e tour: "Une victoire qui fait du bien et qui a été plutôt bien gérée"
David Goffin (ATP 115) était satisfait, mardi soir à Paris, d'avoir réussi à se qualifier pour le deuxième tour à Roland-Garros. Sur le Court N.14, le Liégeois, 33 ans, a dominé le Français Giovanni Mpetshi Perricard (ATP 66), 20 ans, vainqueur à Lyon samedi dernier, 4-6, 6-4, 6-3, 6-7 (4/7), 6-3, après 3h31 de jeu.
"C'est une victoire qui fait du bien et qui a plutôt été bien gérée", a-t-il expliqué en conférence de presse. "J'ai eu un break dans chacun des cinq sets et j'aurais donc pu être sous la douche une heure et demie plus tôt, mais finalement, c'est plutôt bien géré. Le premier set a été un peu décousu, mais une fois que le deuxième a démarré, j'ai trouvé mon rythme dans mes jeux de service et je me sentais plus à l'aise dans les échanges et en retour. Même après la perte du quatrième set, je savais que j'aurais encore plein d'opportunités sur ses jeux de service, car je maîtrisais le match. Il fallait simplement rester calme et bien jouer lors des deux ou trois moments clés qui surviendraient."
Et voilà donc David Goffin au deuxième tour à Roland-Garros où l'attendra désormais un défi encore plus grand. Le natif de Rocourt se mesurera en effet à l'Allemand Alexander Zverev (ATP 4), vainqueur du tournoi ATP Masters 1000 de Rome, et tombeur de Rafael Nadal (ATP 275) au premier tour lundi. "C'est probablement l'un des joueurs les plus en forme au moment d'entamer ce Roland-Garros", a-t-il poursuivi. "Chaque année, il gagne des Masters 1000. Il joue très bien sur terre battue. Il aurait peut-être même mérité de remporter une fois Roland-Garros. Mais voilà, nous avons déjà livré des bons matches l'un contre l'autre. Je l'ai déjà battu (à Halle en 2019 et à Monte-Carlo en 2021, ndlr). Je l'ai encore rencontré l'an dernier sur terre à Rome. C'était également un bon match. C'est cool. Ce sera sur un grand court. Il faudra essayer de le faire courir, car quand il est dans son fauteuil à distribuer, il est compliqué à jouer."
Goffin, qui s'est fait insulter : "Cela devient du football"
David Goffin (ATP 115) a poussé un coup de gueule qui risque de faire du bruit en marge de sa victoire au premier tour à Roland-Garros, mardi soir, contre le Français Giovanni Mpetshi Perricard (ATP 66). Le Liégeois, 33 ans, a ainsi fustigé l'attitude du public français qu'il a jugée particulièrement irrespectueuse pendant le match.
"Quand on se fait insulter et cracher des chewing-gums dessus pendant 3h30, on peut bien charrier un peu le public", a-t-il expliqué au sujet de sa réaction d'après-match, avec l'index posé comme pour tendre l'oreille aux spectateurs français. "Cela a été de l'irrespect total. Cela devient du football. Bientôt il y aura des fumigènes et des hooligans qui vont se battre dans les tribunes. Je trouve que cela devient ridicule. Il y a des gens qui sont plus là pour foutre le bordel (sic) que de l'ambiance. Cela devient difficile. Il y a beaucoup de gens qui se plaignent, beaucoup d'arbitres. C'est l'écho que l'on entend également dans les vestiaires et auprès de l'ATP. Il va falloir faire quelque chose."
David Goffin considère d'ailleurs que c'est un mal spécifique à la France. "En tout cas, ici, c'est sûr. Je réfléchis. Évidemment à Wimbledon, cela n'est pas le cas. En Australie, non plus. Ni à l'US Open. C'est plutôt tranquille. Ici, c'est vraiment une ambiance malsaine, je trouve. Et quand on sent que les gens essaient de te déstabiliser avec des mots très durs, et je ne vais pas le citer maintenant, cela devient vraiment compliqué. Et comme je disais, quelqu'un m'a encore craché un chewing-gum au milieu du troisième set après un changement de côté. C'est pour cela que j'ai essayé de rester calme et de ne pas m'énerver avec cela alors que je menais. C'est pour cela que quand on a eu pendant trois heures et demie un public qui vous tape sur la tête, on est plutôt content de charrier deux secondes."
Source : Belga