L'Éléphantasme d'Anis Dargaa sublimé à Liège
À quelques pas du Palais des congrès, une touche de couleur est venue égayer le paysage. À l'origine de celle-ci, une collaboration entre l'artiste liégeois Anis Dargaa et le Van der Valk Congrès. Nous avons assisté à l'inauguration de cette œuvre unique.
Une touche de couleur vient faire oublier la grisaille de ces derniers jours face au Van der Valk Congrès. Ce jeudi, un exemplaire unique de l’Éléphantasme de l’artiste liégeois Anis Dargaa a été présenté au public. Une reconnaissance bien méritée dans la ville d’origine de cet artiste de renommée mondiale. "J'ai commencé à l'âge de 17 ans et elle a évolué. Elle a fini par prendre cette forme. C'est la base de tout mon travail, on est à pratiquement 60 à 70 % de mes réalisations. J'ai d'autres thèmes comme les araignées qui sont sorties en plein confinement avec les pattes de crayons, les gouttes de seins et j'en passe. Mais ici, l’Éléphantasme, c'est la femme, c'est la société matriarcale des éléphants, c'est l'union des deux. J'ai moi-même grandi dans une famille matriarcale, ça me tient donc vraiment à cœur", détaille l'artiste.
400 kilogrammes d'acier et 200 de résine
À l’origine, ce corps de femme mêlé à la tête d’un éléphant mesurait une trentaine de centimètres. Pour créer cet exemplaire de 3 mètres attaché à ce piédestal de 2 mètres, il a fallu faire preuve d’ingéniosité. "Il fallait travailler avec un bureau d'ingénieurs pour pouvoir calculer toutes les résistances, les poussées, les matériaux. On est parti avec un cœur d'acier, donc une superstructure avec 400 kilos d'acier. Tout a été étudié pour les vents puisque ici, l'endroit a quand même pas mal d'ouvertures. Puis je suis revenu par-dessus avec 200 kilos de résine fait main. Ici, on est avec une pièce unique. Il faut savoir qu'il n'y a pas de moulage, donc tout est fait main de A à Z", explique Anis Dargaa.
Un succès mondial
Après avoir séduit de nombreuses stars, marques et personnalités, l’Éléphantasme a tapé dans l’œil du directeur général des Van der Valk de la province de Liège. "L'intérêt, c'est l'expérience de la clientèle avant tout. Donc maintenant, quand ils arrivent à l'hôtel et qu'il y a une œuvre comme ça, je crois que ça agrémente quand même le séjour. D'autre part, ça marque le fait qu'on soutient la culture et l'art local", explique Marco Wohrmann.
Avec ses défenses pointées vers l’académie des beaux-arts de Liège, où Anis a fait ses études, certains verront dans cette œuvre l’expression d’un savoir-faire liégeois toujours apprécié par-delà nos frontières. (P.J.)