Mag de la Rédac': l'âge d'or de l'horlogerie liégeoise
C’est une balade-découverte, sur le thème de l’horlogerie liégeoise autour du XVIIIe siècle, à laquelle vous invitent Eric Ortmans et François Boutay, une balade qui débute au château de Lassus, à Hamoir (Province de Liège), passe par le Grand Curtius, et vous emmène jusqu’à Neuilly-sur Seine, dans une grande salle de ventes aux enchères, où étaient mises à prix de très belles réalisations horlogères liégeoises.
Le tournant décisif de cette histoire horlogère liégeoise a lieu en 1720, lors du passage en cité ardente du richissime roi du Portugal Joao V. Pour son futur palais de Mafra, qu’il veut à l’égal de Versailles, il commande deux carillons à un horloger liégeois, Gilles de Beefve ( l'orthographe du nom variera d'une période à l'autre), qui s’en va sur place avec une centaine d’artisans, participer à ce chantier pharaonique. De retour au pays, ils seront les pionniers d’un siècle d’or de l’horlogerie en principauté de Liège, entre 1720 et 1820. Liège a compté des centaines d'horlogers, dont le plus célèbre est Hubert-Joseph Sarton (né 3 novembre 1748 - décédé le 18 octobre 1828). Ses réalisations sont exposées dans des musées, ou conservées dans des collections privées. La plus monumentale, une pendule astronomique à 6 cadrans, est une des pièces maîtresses du Grand Curtius, à Liège.
Hubert Sarton est revenu dans l'actualité horlogère à la fin du XXe siècle, comme l'auteur présumé de la plus ancienne montre automatique.
La plus ancienne montre automatique connue jusqu'ici n'est pas signée. Elle avait été attribuée en1952 au suisse Abraham Louis Perrelet. Une quarantaine d'années plus tard, au début des années '90, un chercheur français, Joseph Flores, a découvert des documents à l'Académie des Sciences à Paris, qui attestent que Sarton y a présenté, en 1778, une montre à remontage automatique, avec un plan et des notes. Joseph Flores a eu l'occasion d'examiner et de démonter entièrement cette montre à remontage automatique. Il explique qu'elle est semblable en tout point au dessin d'Hubert Sarton, qui doit donc être considéré comme l'inventeur de la montre automatique.