Arrêt de travail des contrôleurs aériens : Liège Airport ne décolère pas !
Durant cette nuit du 25 au 26 mars 2019, un nouvel arrêt de travail de la part des contrôleurs aériens de Skeyes a impacté l'activité de Liege Airport. Plusieurs vols cargo ont été concernés.
Cet arrêt de travail des aiguilleurs du ciel porte à 12 jours d’actions de protestation depuis le début de l'année, ce qui - estime-t-on du côté de l'aéroport liégeois - a coûté des millions d’euros aux compagnies et entreprises présentes sur le site. En amont et en aval, la chaîne logistique est fortement perturbée par ces actions et les clients (entreprises et/ou particuliers) préjudiciés.
Pour Luc Partoune, le CEO de Liege Airport, la situation est inadmissible : « Ces mouvements sociaux prennent en otage tous nos clients. Derrière chaque colis, il y a un client. Skeyes n’assure plus le service pour lequel il est payé. Il est totalement anormal qu’une minorité de contrôleurs aériens mette en danger l’activité économique de notre aéroport, des compagnies aériennes et de leurs clients. Un pré accord a été trouvé en commission paritaire et la disproportion des actions menées par rapport aux enjeux est incompréhensible. Je m’étonne de la focalisation des actions pendant la nuit, ce qui démontre un acharnement à l’encontre de notre aéroport. »
Pour le Ministre des Aéroports Jean-Luc Crucke, les problèmes chez Skeyes sont récurrents et une minorité de travailleurs ne peut pénaliser les aéroports wallons : « La Suède et l’Angleterre passent par un appel au marché pour contrôler leur ciel. J’ai demandé à la Société Wallonne des Aéroports (Sowaer) d’étudier cette possibilité. La régionalisation du contrôle aérien est une piste sérieuse, d’autant que la Flandre y est favorable. Je sais qu’au niveau du droit international, cela n’ira pas de soi mais nous ne pouvons pas continuer comme ça. . »
L'ex-Belgocontrol est confronté depuis plusieurs semaines à un conflit social après la dépôt d'un préavis de grève par la CSC et le syndicat libéral. Les tensions tournent notamment autour de l'organisation et de la charge de travail. Skeyes a conclu un accord vendredi avec la CGSP, le texte répondant, selon la direction de l'ex-Belgocontrol, "aux 25 points" qui avaient été mis en avant par les syndicats et offrant des solutions structurelles pour tous les employés. Cet accord a toutefois été rejeté par les autres syndicats, ce qui a conduit ce lundi à de nouvelles actions