Durcissement des mesures : entre annulations et prises de rendez-vous
Ce samedi marque le début d’un durcissement des mesures sanitaires pour quatre semaines. Entre annulations pour les coiffeurs ou encore les tatoueurs, et prises de rendez-vous pour les commerces dit “non-essentiels”, de nombreux établissements ont dû s’adapter rapidement.
Ambiance morose pour le shopping en centre-ville, car seul le lèche vitrine s’offre à vous si vous n’avez pas pris rendez-vous. Les clients peuvent s’inscrire sur place, par téléphone et parfois via internet. Peu d’entre-eux semblent toutefois convaincus par ce système.
"Il n'y a pas grand monde aujourd'hui. Je ne sais pas si les gens vont prendre le pli", explique une jeune femme venue se promener dans le centre-ville. Et d'ajouter : "Si j'ai vraiment besoin de quelque chose en dernière minute, je viendrai, mais cela n'est pas très agréable".
Le shopping exclusivement sur réservation est officiellement lancé pour les commerces dits “non-essentiels”. Cette décision gouvernementale a été annoncée ce mercredi et est contestée par de nombreux commerçants.
"On faisait très attention au niveau des mesures, donc c'est assez déconcertant pour nous et même révoltant", exprime la gérante d'un magasin situé dans une des rues commerçantes du centre-ville liégeois.
"Je pense que c'est très contraignant pour les clients" ajoute-t-elle. "Je suis là un samedi avec 3 rendez-vous sur le temps de midi. Effectivement, cela ne représente pas du tout un samedi habituel donc c'est un très gros manque à gagner", explique cette indépendante. "Je pense que tout ce mois va être très compliqué", conclut-elle.
Salons de coiffure et de tatouage fermés
Pour d’autres établissements, ce samedi symbolisait une refermeture complète. C’est le cas des coiffeurs, des esthéticiennes, des masseurs ou encore des tatoueurs.
Stivi Rugojav, gérante d’un salon de tatouage liégeois, est uniquement venue pour faire sa comptabilité, car elle a dû annuler tous ses rendez-vous. "Je me suis dit de tatouer un maximum pendant le mois de mars parce que j'avais le pressentiment qu'ils allaient tout refermer en avril. Donc cela ne m'étonne même pas, même si c'est totalement injuste", explique la jeune femme.
"Quand je vois qu'ils disent que les chiffres des infections au Covid augmentent dans les entreprises et les écoles, je trouve cela injuste qu'ils ferment les coiffeurs et les tatoueurs dans le but de résoudre les problèmes", exprime cette tatoueuse forcée de fermer. Et de conclure : "Pour moi, c'est injustifié et je ne réalise pas encore".
Ces nouvelles mesures sont d’application jusqu’au 25 avril. Un durcissement qui est vécu difficilement par de nombreux gérants et commerçants. Ceux qui ont pu rester ouvert prennent encore le pli de ces nouvelles mesures. Ce week-end aura été, en tout cas, nécessaire pour s’adapter.
Mallaury Lehnertz