Cora : rencontres entre gouvernements et travailleurs

Dans le dossier de la fermeture annoncée des magasins Cora, les représentants syndicaux ont été reçu par le gouvernement wallon et ensuite par le ministre fédéral de l'Emploi et de l'Economie. Le scepticisme est de rigueur du côté des travailleurs
Après avoir reçu ce mardi la direction de Cora, après l'annonce de la fermeture des magasins de l'enseigne fin d'année et la perte de 1779 emplois, le gouvernement wallon rencontrait ce mercredi 9 avril en matinée à Namur les représentants des travailleurs.
Le Ministre-Président, Adrien Dolimont, le Ministre de l’Économie et de l’Emploi, Pierre-Yves Jeholet et le Vice-Président, François Desquesnes, sont revenus sur les échanges avec la direction en soulignant la volonté affichée par celle-ci de préserver la concertation sociale et de mettre tout en œuvre pour favoriser le retour à l’emploi des travailleuses et des travailleurs de Cora.

Les ministres ont confirmé avoir déjà mandaté le Forem pour activer ses dispositifs d’accompagnement. Des équipes seront mobilisées pour assurer une prise en charge personnalisée et efficace des travailleuses et des travailleurs
L’échange avec les représentants syndicaux a été jugé constructif du côté du gouvernement wallon.
Du côté syndical, les délégués se sont rendus à Namur sans grands espoirs, ils en sont repartis dans le même état d'esprit après une heure de réunion.
Ils ont déjà exprimé leur empathie, mais entre celle-ci et leur politique, il y a de la marge", soulignait Myriam Delmée, présidente du SETCA."qu'ils trouvent maintenant des employeurs prêts à engager des travailleurs qui ont pour la plupart plus de 45 ans. Pour que ceux-ci puissent rebondir, il va falloir une véritable reconversion, avec du temps et des moyens, et un accompagnement tant professionnel que psychologique."

À la sortie, et malgré un dialogue "franc et constructif", la secrétaire permanente CNE Elisabeth Lovecchio demeurait aussi "sceptique quant au fait que le gouvernement wallon puisse réellement aider les travailleurs. Cela se passera entre nous et l'entreprise. On a pas d'espoir de reclassement des travailleurs, c'est avant tout la négociation d'une sortie digne pour le personnel qui sera sur la table."
Pierre-Yves Jeholet a réagi en précisant que "la réaction du gouvernement, qui a rapidement rencontré la direction, va bien au-delà de la compassion. Il ne nous appartient pas de négocier, mais on peut être un facilitateur."
Dans la foulée de la réunion namuroise, les représentants syndicaux ont pris la route de Bruxelles pour s'y entretenir avec le ministre fédéral de l'Emploi et de l'Economie, David Clarinval