Des policiers liégeois au volant de véhicules de criminels
De plus en plus de véhicules saisis à des criminels sont attribués à des policiers pour faciliter leur travail de lutte contre la grande criminalité, ressort-il d'un communiqué du ministre de la Justice Koen Geens.
Depuis 2014, un protocole permet en effet de mettre ces véhicules saisis à disposition de la police. Le directeur de l'Organe central pour la Saisie et la Confiscation (OCSC) peut décider lui-même de la destination du patrimoine saisi.
4 véhicules ont ainsi été confiés à des policiers liégeois, sur les 14 véhicules qui, saisis pour des délits de criminalité organisée, de trafic de drogue ou de blanchiment d'argent, ont été attribués à des policiers pour la prévention de ce type de criminalité ou la recherche de ses auteurs.
Quatre autres véhicules ont été mis à disposition de la police à Bruxelles, trois à Mons, deux à Gand et un à Anvers.
"Entreposer des véhicules coûte énormément à l'État. Et si une personne doit un jour récupérer un véhicule, des indemnités lui seront octroyées", note le ministre Geens (CD&V).
Le règlement existant concerne tous les avoirs patrimoniaux. Il peut s'agir non seulement de véhicules, dont des camions, pour des actions sur les parkings des autoroutes, mais aussi d'embarcations pour des contrôles dans les ports, d'ordinateurs spéciaux pour la détection de hackers, de bâtiments qui peuvent servir de planque, etc.
Mais l'utilisation à des fins opérationnelles de sommes d'argent saisies n'est pas autorisée.