Deux entreprises ferment à Liège, 50 emplois menacés
La FGTB Métal Liège-Luxembourg tient à interpeller le gouvernement en formation quand aux réalités économiques et sociales à Liège. Deux entreprises s'apprêtent à fermer à Liège, c'est 50 emplois qui vont passer à la trappe.
Une entreprise centenaire va fermer ses portes
La première est l'ex-Elster Cogegaz, à Grivegnée. Une entreprise centenaire fondée en 1919 et, spécialisée dans la fabrication et l'entretien des petites cabines de gaz qu'on voit dans les rues, servant à mesurer et réduire la pression de gaz ». Cogegaz avait fusionné avec le groupe Elster en 1995 avant d'être reprise par la multinationale américaine Honeywell en 2015. Quatre ans plus tard, décision est prise de cesser la fabrication et d'arrêter l'usine, laissant 21 travailleurs sur le carreau. La procédure Renault, enclenchée fin mars, passe en phase II ce jeudi, sans qu'aucun repreneur sérieux n'ait été trouvé.
"On a été contacté deux jours avant la fin du mois..."
La deuxième entreprise, c'est Gauder,à Chênée, spécialisée elle dans le reconditionnement de machines destinées à la fabrication de câbles électriques. Elle est aujourd'hui sous contrôle italien. Elle est aussi fortement impactée par la concurrence de la Chine, qui met sur le marché des machines du même type et neuves, à un prix équivalent… Ici, ce sont 25 emplois qui sont concernés, depuis la mise en liquidation volontaire intervenue la semaine dernière. Le Groupe s'est engagé à couvrir les préavis légaux.
"La situation elle est simple, on a été contactés 2 jours avant la fin du mois pour nous signaler qu'on allait avoir un contact avec un liquidateur." explique Denis Pianta, délégué FGTB - Gauder. "Ce liquidateur nous a vus le lendemain pour nous signaler nos fins de contrat. Il a demandé une paix sociale pour pouvoir honorer les dernières commandes. Ces dernières commandes permettront de payer les préavis... Aujourd'hui on aimerait bien que le gouvernement regarde ce qui se passe ici... parce que c'est vraiment un délire de fermer une société en 4 jours sans aucune communication. On ne trouve pas ça honnête pour des gens qui ont 30 ans, 40 ans de carrière de se retrouver sans emploi du jour au lendemain et merci aurevoir ! Il n'y a pas eu de communication, aucune communication. Ils ont fait tout pour que les choses s'accélèrent. En une semaine on apprend que la société ferme, qu'on était tous licenciés... On trouve cela scandaleux ! Puis quand on nous demande une paix sociale pour pouvoir payer les préavis c'est scandaleux. C'est scandaleux de se dire qu'il n'y a plus aucun moyen de lutte..."
Pierre Devillers