Des élèves germanophones en séjour linguistique à Liège
Cette semaine, l’Université de Liège a accueilli une quinzaine d’élèves germanophones de 5ème année secondaire pour une semaine d’immersion en langue française. L’objectif : rassurer les étudiants sur leur crainte de ne pas avoir atteint un niveau de français suffisant pour suivre des études supérieures en Fédération Wallonie-Bruxelles.
Savoir parler français quand on est germanophone, c’est une peur que certains étudiants éprouvent avant de rentrer en supérieur. Afin de vaincre cette crainte, des élèves de 5ème secondaire de la communauté germanophone ont passé un séjour linguistique à Liège. Cette initiative a été portée par la ministre de l'enseignement de la Communauté germanophone, Lydia Klinkeberg : "On a organisé ceci pour vraiment les rassurer, pour leur donner la chance d'apprendre le français dans un contexte universitaire. Et je suis vraiment très content que l'Université de Liège organise ceci."
Pendant cette semaine, les élèves ont eu l’occasion d’améliorer leur maîtrise du français, tout en prenant conscience de leurs éventuelles lacunes. "C'était très bien pour moi. Je me sens en plus confiante quand je parle français. C'est très chouette ici." explique Amélie, une élève de cinquième secondaire de Bullange.
Suivez le guide !
Pour tout savoir sur l’enseignement francophone, les élèves ont également pu profiter de l’expérience d’étudiantes germanophones, installées à Liège pour leurs études. C'est le cas de Rachel Counson, étudiante en communication multilingue à l'ULiège : "C'était très enrichissant et très touchant de voir que moi-même, il y a six ans, si même pas sept, j'étais à leur place. Parce que si je revois en rétrospective un peu mon parcours jusqu'à maintenant, ça aurait été bien d'avoir eu quelqu’un, comme quand j'étais à leur place, d'avoir quelqu'un qui m'encourage, qui me prend la main, qui me motive, qui soit là."
Être bilingue, une valeur ajoutée sur le CV
Pratiquer les deux langues a ses bénéfices, car c’est aussi une ouverture sur le marché de l’emploi en Belgique. Christian Behrendt, professeur de droit public et droit constitutionnel à l'ULiège, ainsi que consul honoraire en Allemagne, est lui-même passé par cette étape : "Il faut relever qu'il y a une plus-value très importante de faire des études universitaires en français puisque vous ajoutez alors à votre langue maternelle une deuxième langue qui est la langue dans laquelle vous aurez également des compétences linguistiques très importantes qui est le français. Et à titre personnel, je crois que vous pouvez être davantage utile avec de l'allemand en Belgique qu'avec du français en Allemagne."
Cette première édition était une réussite. Tous et toutes espèrent continuer l’aventure, l’année prochaine.
Gillian Lafuie