Liège, future pointure internationale de danse classique ?
Excellence et bienveillance, voilà comment se présente la nouvelle école liégeoise de ballet qui accueille depuis septembre ses 85 premiers élèves dans l’ancien siège régional de la Banque Nationale, situé Place Saint-Paul.
“Je danse depuis que j’ai 3 ans, explique Mattéo Bonte, élève de première année à la Mosa Ballet School. Ici, on a un peu tout comme cours, à part ce qui est hip-hop, mais j’essaie de me perfectionner dans la danse classique et, surtout, techniques masculines”
"C’est très important pour moi, explique Benjamine De Cloedt, fondatrice et présidente de cette école, de rester loin de l’idée que la souffrance est nécessaire au ballet classique. On voudrait réconcilier la souffrance de l’effort avec le respect du corps et de l’enfant”
Ces adolescents suivent également un cursus scolaire général grâce à un partenariat avec l’athénée Royal Charles Rogier.
“Les professeurs comprennent qu’on a parfois des soucis, partage Lily-Lucy Zoëll, élève en 3e année et originaire de Suisse. Le fait qu’on ait que 5 h de cours par jour, c’est vraiment super parce qu’on peut plus se concentrer sur la danse. Et justement, avoir un diplôme à la fin de nos études de danse et d’école, c’est vraiment génial parce que si, quoi que ce soit devait arriver, on a toujours ce plan B sur lequel on peut rebondir. C’est vraiment super parce qu’on sait qu’on a quelque chose en plus par rapport à d’autres danseurs qui n’ont pas eu cette chance-là.”
Volonté de reconnaissance internationale
25 Belges sont inscrits cette année. Et la Mosa Ballet School a l’ambition de devenir une des meilleures écoles de danse classique au monde.
“Je me sens bien avec les autres élèves, avec les Japonais, les Français et les Belges”, partage Massimo Chiappini, jeune danseur italien.
“Ce sera d’abord un rayonnement par le fait que nos élèves viennent à Liège pour suivre les cours de cette école, explique Olivier Patey, directeur artistique. Ensuite, nous avons toute nos connections à l’international avec des compagnies du monde entier, avec les concours internationaux, avec des chorégraphes dans le monde entier également. Nous avons un réseau très important par le fait que nous sommes tous des professionnels qui avons fait des carrières plus ou moins internationales”.
Subsides publics
La Fédération Wallonie-Bruxelles soutien ce projet et s'est engagée à investir 3,6 millions d'euros sur les 3 années à venir. La Ville de Liège a, elle, prévu un subside de 100.000 euros par an.
“Un élève coute à l’école 50.000 euros par an, explique sa fondatrice. On en peut pas demander ca. On n’est pas en Angleterre ou aux Etats-Unis. Pour nous, il est hors de question de refuser un élève peu importe son origine géographique, culturelle ou socio-économique. Ce qui compte, c’est le potentiel et le talent. C’est vrai que cette année, 30% des élèves, c’est-à-dire une trentaine, ont bénéficié de bourses partielles ou totales”.
Le premier gala de fin d'année est prévu le 7 juillet prochain et aura lieu sur la scène de l'Opéra de Liège.
Mallaury Lehnertz