80 nichoirs installés dans le Parc Naturel Burdinale-Mehaigne
Des nichoirs sont en cours d’installation au Parc Naturel de la Burdinale-Mehaigne. C’est la première étape d’un projet d’observation et de préservation de deux espèces bien précises, la chevêche d’Athéna et le moineau friquet. Le Parc Naturel travaille en collaboration avec l’Institut Royal des sciences naturelles et l’ULiège.
80 nichoirs sont en phase d’installation sur l’ensemble du territoire du Parc Naturel Burdinale-Mehaigne. L’objectif est de permettre un inventaire et un suivi de deux espèces, le moineau friquet et la chevêche d’Athéna. Pour cette dernière les nichoirs ont été construits ici, dans la grange de la ferme de la grosse tour à Burdinne.
« La chouette rentre par la buse, elle arrive sur une première plateforme, de cette plateforme, elle a la possibilité de descendre ici et de venir nicher ici. C'est ici que se fera la nichée », explique Eddy Pirnay, ouvrier spécialisé nature -chargé de mission au Parc Naturel Burdinale-Mehaigne.
Des lieux de séjour 5 étoiles destinés à la nidification de ces petites chouettes. Le projet a été sélectionné dans le cadre de l’action 123 du Plan de Relance de la Wallonie. Il est mené avec l’Institut Royal des sciences naturelles et l’ULiège.
« La période de reproduction de la chevêche va commencer aux environs du mois de mars. Là, des individus commencent déjà à regarder à la recherche de potentiels sites de nidification. Donc on a commencé au mois de novembre et là, on devrait terminer la semaine prochaine », explique Aurélie De Coolam, chargée de mission au pôle nature et coordinatrice du projet.
40 nichoirs pour les chevêches d’Athéna, et 40 autres pour le moineau friquet. Pour ce dernier, qui ressemble beaucoup au moineau domestique, la chute des populations est catastrophique. L’objectif est les aider à nidifier.
« Ici, on installe, comme pour la chevêche, des nichoirs aux endroits où il y a eu des observations. Sauf qu'on en met de manière un peu plus conséquente pour essayer effectivement de maintenir des populations là où elles se trouvent », ajoute-t-elle.
Pour les deux espèces, les causes de déclin sont multifactorielles, mais la principale est la dégradation voire la disparition de leur habitat naturel. Le verger conservatoire du Parc n’a pas été choisi au hasard.
« Les vergers haute-tige ont diminué de plus de 90 % depuis les années septante. Au niveau des prairies bocagères aussi, il y a quand même de l'altération de l'habitat, les pratiques agricoles aussi ont changé.»
Les nichoirs ont été placés en domaine public mais également chez des privés.
C’est la première étape du projet qui doit mener à un inventaire et à un suivi scientifique des deux espèces. Les subsides sont prévus pour 2 ans, mais l’objectif est de pouvoir le pérenniser.
Sophie Driesen