Couteuse canicule
La canicule est aussi une période difficile pour les pépiniéristes. Certaines plantes en pot doivent être protégées, sous peine d’être brulées. Des arbres donnent des signes de dépérissement et doivent être arrosés. Et quand l’eau de réserve du bassin ne suffit plus, il faut avoir recours à l’eau de distribution. Voilà des coûts supplémentaires dans les plantations, où les dégâts du à la météo sont déjà importants, malgré les soins apportés.
Frédéric Droeven est pépiniériste. Il est aussi actif dans l'association professionnelle « Horticulteurs et pépiniériste de Wallonie ».
La pépinière de Frérédic Droeven est fermée au public jusqu’au mois de septembre, mais depuis plusieurs semaines déjà, une importante partie du travail consiste à tenter de sauver ce qui peut l’être.
Du côté des plantes en pots, l’eau du ciel ne suffit pas : il a fallu arroser régulièrement, au point que le bassin de réserve d'eau s'est retrouvé vide. Et faute de pluie pour le remplir, il a fallu utiliser de l’eau de distribution… Les quantités nécessaires sont telles que lors du remplissage, la société wallonne des eaux s’est inquiétée de la consommation en cours, et a dépêché une équipe pour tenter de trouver la fuite !, raconte Frédéric Droeven.
Du côté des plantations en pôt, les plus petites, doivent être protégées des effets de la sècheresse. Une des solutions est de pailler la surface des pots : un travail fait à la main, pot par pot, qui prend du temps, et qui représente aussi un cout important.
La situation n’est pas moins préoccupantes du côté des plantations en terre. Ici, c’est un arrosage manuel, arbre après arbre, qui est maintenant nécessaire. Près de 2000 arbres ont été plantés au mois d’avril ; en principe, l’eau du ciel devrait suffire, mais malgré plusieurs arrosages, tous arbres n’ont pas pu être sauvé
Frédéric Droeven …
Pour subvenir à ses besoins en eau d'arrosage, Frédéric Droeven explique qu’il devrait pouvoir compter sur deux bassins supplémentaires, en plus de celui dont il dispose déjà. Cout estimé ; près de 150.000 euros chacun. Un investissement difficilement supportable, mais pê nécessaire pour perpétuer l’activité dans un contexte de réchauffement climatique