La production de miel impactée par les fortes pluies
Cet été, les récoltes de miel ne sont pas très fructueuses. Les fortes pluies qui ont touchés la Wallonie ont impacté la production des abeilles.
Cette année, les apiculteurs tirent la sonnette d’alarme et constatent une très grande diminution de leurs récoltes. A Berloz, dans le chemin des abeilles, le miel est une denrée qui s’est raréfiée. Cet été, les hausses ne pèsent presque rien. “La récolte de miel n’est pas du tout bonne cette année, ni au printemps ni en été", confirme Isabelle Illing, apicultrice installée à Berloz.
"Tout simplement parce que les conditions météo n’étaient pas du tout favorables pour la floraison et les abeilles ne sortant pas à cause des pluies, les nectars étant lessivés par les pluies, elles n’ont pas pu retrouver la nourriture nécessaire et elles ont dû manger leurs réserves”, étaye-t-elle.
Le problème était déjà présent ce printemps : sur 10 colonies, cette famille d’apiculteurs a récolté 50 kilos de miel. Ce qui fait une moyenne de 5 kg par ruche alors que l’année précédente, chacune d’elle a produit entre 15 et 30kg de miel.
Danger : le changement brusque des saisons
“Ce qui pose problème au niveau des abeilles, c’est les variations de climat très brusques. Il suffit d'un printemps glacial, comme on a eu cette année, avec des gelées nocturnes relativement tardives qui ont gelé les bourgeons des fleurs des pommiers que les abeilles butinent", explique l'apiculteur Michel Fabry.
Et d'ajouter : "Donc dès qu’on aura enlevé le peu de récoltes, on va surtout nourrir les abeilles, mais cela est artificiel. Les colonies sauvages, cette année, n’auraient aucune chance de survie parce qu'elles n’auraient pas de réserves”.
Le dérèglement climatique est une menace pour la survie des pollinisateurs. La suppression des pesticides ainsi que la plantation de fleurs mellifères peut aider à leur survie. Mais la météo est celle qui a le dernier mot.
Mallaury Lehnertz