La saison de la pêche à la truite est lancée !
Ce samedi, comme tous les troisièmes week-ends du mois de mars, c'est le lancement de la saison de la pêche à la truite. Les pêcheurs étaient de sortie pour ferrer leurs premières prises de l'année. La tâche fut plus complexe que prévue, au vu du temps qui permettait aux poissons d'avoir une belle vision sur les berges.
L'eau est limpide, peu profonde, le soleil brille. Les conditions météo pour ce lancement de saison de pêche ne pourraient pas être plus compliquées. Steve ne décourage pas, il connaît par cœur le ruisseau des Awirs. Un cours d'eau rempli de truites qui borde les maisons et les routes. "En plus du temps, ça fait longtemps qu'elles n'ont pas vu du monde au bord du ruisseau. Elles sont méfiantes, mais ça va aller. Il fait qu'on s'approche comme des Indiens pour qu'elles ne nous voient pas", assure Steve Remouchamps, un pêcheur de l'Association des pêcheurs d'Entre-Meuse.
Pour mettre toutes les chances de son côté, ce passionné a toutes les techniques et une large gamme d’appât qu’il prend le temps de confectionner lui-même. Pour pêcher dans ce ruisseau, les ardillons sont repincés ou coupés et les poissons pris doivent être relâchés pour qu’il y ait le moins de perte possible. "On a une gestion qui est un peu différente de celle des grosses rivières. On demande juste 10 €, une participation à une de nos activités, par exemple le nettoyage de la rivière et évidemment un permis de pêche. Après, on donne un bracelet qu'on retire si un poisson est tué", explique Steve.
Les gardes champêtres renforcent leur présence
Depuis ce matin, pour éviter le braconnage, les gardes champêtres font des va-et-vient. Steve n'échappe pas au contrôle même si c'est un habitué. "On contrôle tout le monde, généralement ça se passe bien. Il y a juste une personne qui avait oublié son bracelet pour être en règle dans ce ruisseau spécifique", indique Charles Dechamps, un garde champêtre de la commune de Flémalle.
Le but de ces contrôles est qu’un maximum de permis de pêche soit délivré et que les rivières ne soient pas vidées. Chaque permis permet d’entretenir et d’empoissonner nos rivières pour augmenter la biodiversité de nos eaux. Le confinement a amené beaucoup de personnes vers cette discipline. 80 000 Wallons en 2020 détenaient un permis de pêche. Depuis, l’engouement est retombé, 70 000 pour l’année 2021.
La journée se termine sur une bonne note, la première prise filmée de la journée. Une truite fario de 2 ans qui a grandi dans ce ruisseau géré d’une main de maître par les pêcheurs de notre région. (P.J.)