Une filière céréalière 100% wallonne et durable s’organise en région liégeoise
Une filière céréalière 100% wallonne et durable s’organise en région liégeoise. Ce projet réunit plusieurs agriculteurs et artisans-boulangers de Belgique. Nous nous sommes rendu dans la commune de Clavier pour visiter la ferme liégeoise à l’origine de cette coopérative locale.
La ferme qui bouge, située dans la commune de Clavier, est une ferme en pleine transition écologique. Guillaume Debouge, agriculteur reconverti, est passé au bio depuis 2 ans et espère recevoir le label officiel d’ici peu.
Entre temps, un nouveau projet devrait bientôt éclore : la création d’une filière céréalière 100 % wallonne et durable. “L’objectif final est que cette filière tienne compte des coûts et de nos efforts pour l’environnement et qu’elle nous rémunère pour cela aussi”, explique Guillaume Debouge. Et d’ajouter : “Nous allons construire une coopérative à laquelle nous allons vendre nos grains pour les transformer en farine. Cette coopérative réduira sa marge de bénéfices afin de rémunérer correctement l’agriculteur”.
Froment et petit épeautre ont déjà été récoltés. Un hectare de sarrasin doit également être moissonné dans les prochaines semaines.
Au total, plus de 5 tonnes de céréales sont prêtes à être transformées en farine, de quoi fournir plusieurs boulangers-artisans de la région. Les boulangeries “Chez Blanche” ont d’ailleurs fait le pari de privilégier ce circuit court, tout comme la boulangerie liégeoise L'Alternative.
“Nous allons créer un pain spécial pour valoriser ce projet de coopérative locales, avec lesquelles nous pouvons faire de merveilleux pains”, s'enthousiasme Daniel Arcadipane, artisan-boulanger “Chez Blanche”.
Bientôt un moulin à la ferme
D’autres projets sont en cours dans cette ferme en plein changement : un verger qui devrait porter ses fruits dans quatre à cinq années ou encore un nouvel élevage de vaches Aubrac, mais le prochain projet en date serait donc l’installation d’un moulin à la ferme qui bouge.
“Cette année est une phase de test afin de voir comment les différents acteurs de cette coopérative réagissent, avant d’investir dans un moulin”, explique Guillaume Debouge. “Dans un premier temps, nous allons faire transformer nos grains dans un moulin extérieur : chez Agribio”, poursuit-il.
Le but de cette coopérative entre agriculteurs et boulangers est de retrouver une autonomie alimentaire tout en gardant un savoir-faire.
Les premières farines devraient être prêtes dès octobre prochain pour ensuite finir en pâte à pain, le tout étant confectionné à partir de grains bio et liégeois.
Mallaury Lehnertz