Wanze exige désormais des potelets en bois local
Les potelets de signalisation en bois qui sont achetés habituellement par les communes sont en bois exotique (azobé). Il s'agit du modèle le plus répandu sur le marché belge car proposé à des prix défiant toute concurrence.
A l'administration communale de Wanze, la volonté est de privilégier au maximum la dimension locale dans les achats et fournitures, "une démarche à contre-courant de la logique des marchés publics" précise-t-on au service achats. Et ce service de se mettre en chasse de potelets en essences locales.
Un choix de politique communale
N'en trouvant pas à des prix raisonnables (car les bois locaux ne rentrent pas "dans la logique du marché") , l'administration a finalement décidé de lancer un appel d'offre pour faire réaliser des potelets en bois local.
En mars dernier, le Collège communal a trouvé auprès de la firme liégeoise Méribois une alternative à l'utilisation de bois exotique.
Désormais, c'est donc cette entreprise qui réalise les potelets pour la commune de Wanze, ils sont en chêne. Leur coût est environ 40 % plus élevé que les potelets en bois exotique, ce qui représente une dépense supplémentaire d'environ 800 euros par an pour la commune.
Le contrat signé avec l'entreprise porte sur 65 potelets pour 2018, dans le cadre d'un marché "stock" de deux ans, ce qui signifie que si les besoins sont supérieurs à ce nombre, Méribois fabriquera d'autres potelets pour y répondre.
Désormais, les clauses techniques des travaux de la commune interdisent l'utilisation de bois exotiques, et l'utilisation de potelets en essences locales est incluse dans le cahier des charges des entreprises de travaux publics sollicitées pour des chantiers sur le territoire de Wanze.
Avec ces potelets locaux, Wanze espère faire école auprès d'autres communes et inciter aussi les fournisseurs de matériel de signalisation à se tourner vers d'autres marchés moins coûteux pour l'environnement
Alain Wagener