Bilan de la rave party non autorisée à Bierset
Plus de 2000 fêtards venant de toute l’Europe ont participé ce week-end à une grande fête techno non autorisée sur un site désaffecté proche de Liège Airport. Heureusement, à part le bruit qui a dérangé les riverains, il n’y a pas eu d’incident et la police a pu négocier un arrêt de la musique assez rapidement.
Ce mardi matin, il ne restait plus aucun stigmate de la rave party qui a eu lieu dans la nuit de samedi à dimanche dans ces anciens entrepôts militaires désaffectés de Bierset. Pourtant habitués au bruit des avions, plusieurs riverains ont été réveillés vers 2 h du matin par les vibrations de la musique. "Nous, ici, on entend les basses, on entend boum, boum, boum. Tout le temps, ça n'arrête pas. Donc au départ, on pensait que c'était l'aéroport et après on a vu sur Facebook, bien entendu, que les gens se plaignaient et qu'ils disaient qu'il y avait une rave party là-bas et c'est vrai que c'était très désagréable. Même nous, avec la maison bien isolée, on entendait vraiment très fort" explique une riveraine de la rave party.
La police de Grâce-Hollogne s'est rendue sur les lieux pendant la nuit, mais vu l'ampleur de la fête, elle a préféré négocier un arrêt de la musique vers 14h dimanche, que d'évacuer dans de mauvaises conditions et risquer des incidents et accidents de la route."Le problème en plein milieu de la nuit, c'est que les personnes sont sous influence, à ce moment-là ils n'étaient pas agressifs et ça aurait été compliqué avec l'effectif qu'on avait, même si d'autres zones de police serait venues en renfort. C'est difficile de mettre fin à une rave party de 2500personnes. Ici, je dirais il y avait à mon avis entre 500 à 700 véhicules, des personnes sous influences donc c'est très très compliqué" explique le Commissaire divisionnaire Joffrey Lavergne chef de la zone Ghawa.
Ce site a été racheté par la SOWAER pour y faire une zone d'activité économique. Les bâtiments vont être bientôt démolis. En attendant, la sécurité va être renforcée."Les nombreux accès ont déjà été sécurisés avec des cadenas et des chaînes. Maintenant, ça ne freine pas leurs arrivées, c’est des événements qui se préparent longtemps à l'avance. Le site est complètement désaffecté, donc pour pouvoir réaliser ce type d'événement, il faut des moyens conséquents, des groupes électrogènes, de la sono et tout ça. Donc, on est en train d'analyser en interne pour pouvoir mieux sécuriser à l'avenir" explique Marc-Olivier Blezer, gestionnaire de chantier à la SOWAER.
Quant au bilan sur place, il est plutôt positif car il n'y a eu aucun blessé et le site a été totalement nettoyé par les fêtards avant leur départ.