L'obus de Visé n'en était pas un, annonce la commune !
La rocambolesque saga de l’obus de la ville de Visé se poursuit.
Un internaute nous a signalé que d’après lui l’objet pris en photo sur le chantier de la cité de l’Oie n’était pas un obus mais un élément de mobilier urbain.
Et bien la la ville de Visé est arrivée à la même conclusion.
Voici le récit qu’elle fait du déroulement des faits dans un communiqué qu’elle vient d’émettre.
Un scénario loufoque
En date du vendredi 3 mars 2023 en matinée, l’entreprise TEGEC intervenait sur le chantier de la Place Reine Astrid, à Visé, comme sous-traitant de la société Roger Gehlen.
Des ouvriers de la société TEGEC ont découvert en terre ce qui leur a semblé être un obus de la deuxième guerre mondiale. Ils ont alors décidé, en accord avec leur responsable, de l’isoler sur la place et de le placer sous un monticule de sable pour le reste de la journée et le week-end.
À cet instant, ils n’ont pas jugé utile de prévenir les services de secours ou les autorités communales.
Le lundi 6 mars 2023, l’entreprise Roger Gehlen est arrivée sur chantier pour débuter une nouvelle partie du chantier. Un ouvrier de ladite entreprise a alors effectué un nettoyage du site en rassemblant les « tas de sable ». Il a été stoppé dans son travail par un ouvrier de la société TEGEC (à nouveau présente sur chantier) en lui indiquant qu’un obus avait été découvert le vendredi et placé à cet endroit dans du sable par précaution.
L’ouvrier de la société Gehlen a alors prévenu la police. Un périmètre de sécurité a directement été établi.
Sur base de la seule photo communiquée par la société TEGEC, le SEDEE (Service d'Enlèvement et de Destruction d'Engins Explosifs) a confirmé qu’il pourrait s’agir d’un obus et demandé aux autorités communales de garder le périmètre fermé jusqu’à l’arrivée des démineurs.
Le travail de recherche de l’engin s’est déroulé en plusieurs phases, sans succès. Il a donc bien fallu conclure qu’un mauvais plaisantin est venu le chercher durant le week-end.
Vu à la télé !
En soirée, lors de la diffusion d’un reportage au journal télévisé de la chaîne RTL-TVI, l’agent technique communal en charge du chantier de la Place Reine Astrid, découvre de nouvelles photos de l’engin, photos prises par des ouvriers de l’entreprise TEGEC mais jamais communiquées ni à la police ni aux autorités communales.
Ces photos lui permettent d’identifier automatiquement qu’il ne s’agit absolument pas d’un obus mais d’une douille de signalisation, matériel utilisé pour faire tenir les panneaux de signalisation en terre.
Cette douille avait certainement été « perdue » dans le remblai d’un précédent terrassement sur la place.
Ce mardi 7 mars 2023, les ouvriers de la société TEGEC ont été convoqués par l’agent technique communal pour les informer des conséquences de leur geste et leur rappeler les règles de sécurité et d’information à adopter en pareille situation.
Cette situation est inacceptable pour les autorités locales qui soulignent.
- une faute grave de communication et d’information.
- Un risque grave pour la population s’il s’était effectivement agi d’un engin explosif, laissé sur place tout un week-end
- l’annonce de « la perte de l’obus »qui a pu créer un vent de panique au sein des citoyens.
- l’impact économique d’une telle erreur pour les commerces jusqu’en début d’après-midi.
Pas d’obus donc…. Mais où est la douille de signalisation ????
Alain W